Orpea annonce la fermeture de sept maisons de repos à Bruxelles, pas de licenciement prévu

La direction d’Orpea a annoncé jeudi, au cours d’un conseil d’entreprise extraordinaire, un plan d’investissement de 90 millions d’euros pour la branche belge, ainsi que la fermeture de sept maisons de repos à Bruxelles, soit un tiers d’entre elles, et de trois en Flandre.

Les résidents et le personnel des maisons de repos concernées seront transférés dans d’autres établissements du groupe. Il s’agit d’une mesure visant à contrer le taux de sous-occupation, alors que le groupe traverse actuellement une période compliquée financièrement. L’objectif, pour l’heure, est bien le maintien des 4.000 emplois en Belgique, assure Orpea.

Selon nos confrères de Bruzz, les résidences de soin concernées à Bruxelles sont : Golf et Jardins de Provence à Anderlecht, Bel Air et Linthout à Schaerbeek, Gray Couronne à Ixelles, New Philip à Forest et Palace à Uccle.

Investissements massifs

Le “plan d’avenir” de 90 millions d’euros présenté jeudi comprend des “investissements massifs dans les soins et le parc de résidences”. Il est également question d’accentuer la numérisation de l’administration et les soins spécialisés pour les personnes fragilisées. “Pour réaliser ce plan, le groupe Orpea apportera les investissements nécessaires ou cherchera un investisseur externe qui pourra” le porter. Le conseil d’administration tranchera cette question le 14 mars.

“Un plan tenable”, selon les syndicats

Côté syndical, Setca et CNE jugent le plan présenté tenable. La réunion du jour a prouvé, selon Nathalie Lionnet du Setca, que l’entreprise était viable, moyennant quelques adaptations. Si la volonté du CEO de maintenir l’emploi de 4.000 travailleurs est évidemment un soulagement, le transfert prochain de 400 personnes d’une maison à une autre reste un élément “humainement difficile”, selon les deux syndicats. “Cela nécessitera des démarches pour reconstruire la vie professionnelle“, et l’équilibre avec la vie privée dans certains cas. Les syndicats n’attendront pas la mi-mars pour aborder ce délicat sujet.

Ni inquiétude excessive ni naïveté aveugle donc après ce conseil d’entreprise extraordinaire. “Il n’y a pas de raison d’être paniqué pour l’instant“, estime Fabien Boucquéau de la CNE. “Mais il nous manque l’élément de la certitude, et cela nous trottera dans la tête jusqu’à la mi-mars.

V.d.T. (avec Belga) – Photo : Belga

■ Reportage d’Anaïs Corbin, Nicola Scheenaerts et Hugo Moriamé.