Près de 40% des Bruxellois courent un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale
Quelque 2.144.000 de Belges, soit 18,7% de la population belge, courent un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (AROPE). Ce pourcentage grimpe même à 38,8% en Région bruxelloise, selon les chiffres de la pauvreté pour l’année 2022 publiés par Statbel, l’office belge de statistique, à partir d’une enquête sur les revenus et les conditions de vie (EU-SILC).
Sont considérées comme un groupe à risque de pauvreté monétaire (AROP), les personnes vivant dans un ménage dont le revenu total disponible est inférieur au seuil de pauvreté. 29,8% des Bruxellois se trouvent dans cette situation, contre 13,2% des Belges.
Sont considérées comme un groupe à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (AROPE), les personnes confrontées à au moins une des trois situations ci-dessous, selon l’indicateur européen de la pauvreté :
- vivre dans un ménage dont le revenu total disponible est inférieur au seuil de pauvreté (AROP)
- vivre dans un ménage à faible intensité de travail (LWI)
- souffre de privation matérielle et sociale sévère (SMSD)
38,8% des Bruxellois sont confrontés à cette situation, contre 18,7% de Belges.
Financièrement parlant, le seuil de pauvreté s’élève à 1.366 euros pour une personne seule et à 2.868 euros par mois pour un ménage de deux adultes et deux enfants.
Disparités régionales
Lorsque l’on observe les chiffres nationaux, on remarque de grandes disparités régionales. Pour chacun des indicateurs-clés, la situation est la plus précaire en Région de Bruxelles-Capitale, et la moins précaire en Région flamande. La Région wallonne se situe entre les deux, mais enregistre tout de même des niveaux de pauvreté supérieurs au niveau national. Il existe également de nettes différences au niveau provincial.
Les provinces flamandes ne diffèrent pas beaucoup les unes des autres en ce qui concerne la pauvreté monétaire, à l’exception d’Anvers où l’on enregistre un niveau plus élevé. En Wallonie, les écarts sont plus prononcés, le Hainaut affichant le taux de pauvreté monétaire le plus élevé, tandis que le Brabant wallon figure au bas du classement.
Enfin, les tableaux montrent également l’importance de décrocher un diplôme de l’enseignement supérieur. Pour chacun des indicateurs centraux de pauvreté, on constate en effet que les personnes à niveau d’instruction élevé sont nettement moins vulnérables. A titre d’exemple, 6,7 % des personnes à niveau d’instruction élevé sont exposées au risque de pauvreté monétaire (AROP), contre 26,2 % des personnes à niveau d’instruction faible, ponctue Statbel.
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V.d.T. (avec Belga) – Photo : Belga