Les commerçants inquiets joueront leur survie pendant les soldes

Près de huit commerçants indépendants sur dix ont le sentiment de jouer leur survie lors des prochaines soldes d’hiver qui débuteront le mardi 3 janvier. C’est ce qui ressort du dernier sondage de l’Union des Classes Moyennes (UCM) dont les résultats marquants sont communiqués ce mercredi. De son côté, le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) promet déjà des démarques exceptionnelles.

Selon lui, quatre commerçants sur cinq (81%, contre 69% l’année dernière) commenceront avec une remise de minimum 30%. Pour un sur cinq (21%), il s’agira même de réductions immédiates de 50%. “Plus de la moitié des magasins (58%) ont encore 40% ou plus de leurs produits dans les rayons. Ils ne s’attendent par ailleurs pas à une fin d’année fantastique pour vider leurs stocks.” indique le SNI dans son communiqué de presse. Cela dit, plus de quatre commerçants sur dix (42.8%) déclarent auprès de l’UCM avoir fait des promotions en décembre. Cela pourrait amortir le choc des prévisions négatives.

L’humeur n’est clairement pas à la fête

Selon le sondage de l’UCM, environ deux marchands sur trois (64.2%) affirment que leur chiffre d’affaires a reculé ces six derniers mois. Plus de trois sur quatre (76.1 %) craignent aujourd’hui de devoir mettre la clef sous le paillasson. Avant la crise sanitaire, en 2019, seuls 5,2% des interrogés en étaient arrivés à ce point. Les causes du déclin actuel sont multiples d’après l’enquête: baisse du pouvoir d’achat des clients, hausse des facteurs d’énergie, indexation du salaire des collaborateurs et incertitude liée à l’actualité géo-politique. “Il ne faut évidemment pas non plus sous-estimer l’influence des achats en ligne qui sont toujours en hausse” ajoute le SNI. Pour s’en sortir, 75% des acteurs sondés par l’UCM ont diminué la température de leur boutique. 66% éteignent les enseignes lumineuses en dehors des heures d’ouverture. 48,5% ont investi dans l’éclairage et 41,4% dans le chauffage afin de réaliser des économies d’énergie. Par ailleurs, le SNI estime que le décalage des soldes d’hiver n’est plus un tabou: “Un commerçant sur deux dit aujourd’hui ne pas s’opposer à des soldes en février. Cet appel au changement émane principalement des détaillants de mode. Peut-être faudra-t-il réexaminer cette option et en rediscuter“.

Pas moins de 500 commerçants wallons et bruxellois ont répondu aux questions de l’UCM. Ils sont actifs dans les secteurs de l’équipement, des soins de la personne ou de la décoration. La consultation menée par le SNI a, elle, récolté entre 150 et 200 retours.

Belga