Les syndicats s’inquiètent de l’impact de la réforme des titres-services sur les aides-ménagères

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La Région bruxelloise a confirmé la mise en place d’une réforme des titres-services dès janvier 2023, avec notamment l’augmentation des prix pour les consommateurs.

La CSC, la FGTB et la CGSLB, réunis en front syndical, adressent ce mardi leurs inquiétudes concernant la réforme proposée par le gouvernement bruxellois concernant les titres-services. Les prix de ces titres-services vont en effet augmenter, passant de 9 à 10 euros pour les 300 premiers titres-services, et de 10 à 12 euros pour les suivants (avec une exception pour les familles avec une personne porteuse d’un handicap et les familles monoparentales).

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Mais les syndicats s’inquiètent que cette réforme ne prévoit pas d’augmentation de revenus pour les 27 000 aides-ménagères enregistrées en Région bruxelloise. “Aucun cent ne sera accordé aux aides-ménagères. Pour chaque euro payé en plus par le client, le gouvernement bruxellois réduira les subsides d’un euro, s’indigne le front commun, qui pointe encore que le salaire brut mensuel d’une aide-ménagère se situe en moyenne autour de 975 euros en 2020, selon une étude menée par IDEA Consult à cette période.

“Le ministre Bernard Clerfayt (DéFI) affirme depuis deux ans qu’il veut investir dans de meilleures conditions de travail pour les aides-ménagères, mais les syndicats n’ont encore vu aucune mesure concrète ni aucun budget”, ajoutent les syndicats. “La prétendue “amélioration des conditions de travail” n’est donc qu’une fine couche de peinture pour cacher le fait que la réforme bruxelloise des titres-services est une opération purement budgétaire. Les organisations demandent donc que le gouvernement bruxellois reverse l’argent supplémentaire demandé aux clients des titres-services, aux travailleuses et travailleurs du secteur.

Du côté du gouvernement bruxellois, on explique que l’objectif de cette réforme est de maintenir l’emploi de ces aides-ménagères, tout en améliorant la formation et les fins de carrière des aides-ménagères. Le gouvernement demande notamment aux sociétés un meilleur encadrement des aides-ménagères et des contrats de minimum 20 heures par semaine. Des propositions insuffisantes selon le front commun.

Gr.I. – Photo : Belga/Dirk Waem