Des aides supplémentaires octroyées aux CPAS pour les réfugiés ukrainiens : “On verra si cela sera suffisant”

Georgy Manalis, responsable de la Fédération des CPAS bruxellois, redoute que les aides octroyées aux CPAS pour accueillir les réfugiés ukrainiens ne suffisent pas à long terme.

Suite au kern de vendredi, la ministre en charge de l’Intégration sociale, Karine Lalieux, indique un taux de remboursement majoré de l’équivalent du revenu d’intégration sociale (ERIS) pour les CPAS qui accueillent et accompagnent des ressortissants ukrainiens. Le gouvernement s’est accordé pour que les CPAS bénéficient, pour tous les Ukrainiens fuyant la guerre et s’adressant aux CPAS, d’un taux majoré de 135% de l’ERIS durant les 4 premiers mois, avant de passer à 125% pour toute la durée de l’accompagnement de chaque bénéficiaire ukrainien.

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Une demande de longue date des CPAS qui demandaient à être soutenus financièrement.  “Avoir un certain flux de nouveaux dossiers pour les CPAS engendre des coûts supplémentaires, du travail supplémentaire en interne. Mais il y a des aides supplémentaires à octroyer en dehors d’une allocation sociale. Par exemple, une aide de traduction ou des aides de soutiens psychologique” affirme Georgy Manalis. “On verra si cela compensera, mais avec les CPAS bruxellois, nous ferons des monitorings pour voir si cette majoration sera suffisante ou non, mais on le verra à moyen ou plus long terme. C’est un public qui sera protégé jusqu’à 2 ans, mais il est probable que ce public reste plus longtemps étant donné l’état de leurs habitations en Ukraine. J’ai peine à croire qu’en 2 ans tout sera reconstruit, mais chaque cas est individuel, nous ferons le point d’ici à quelques semaines et quelques mois.

Anaïs Corbin

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21 mars 2022 - 13h26
Modifié le 21 mars 2022 - 13h26