Philippe Close sur Neo : “On va travailler à la fois les salons et les congrès”
“Le projet Neo, c’est 800 millions d’euros d’investissement et la création de 3.000 emplois.” C’est ce qu’a annoncé Philippe Close (PS), bourgmestre de la ville de Bruxelles lors de l’émission « +D’Actu » sur BX1.
“Nous voulons reconstituer avec méthode un vrai potentiel du développement économique, social et de loisir”, c’est l’ambition du projet Neo 3 dont la nouvelle version du plan régional d’affectation du sol a été adoptée par le gouvernement bruxellois. L’idée est de faire du plateau du Heysel quelque chose de différent de ce qu’il est maintenant. “Un projet dont nous avons besoin dans la crise sans précédent que nous connaissons. Nous voulons retravailler Brussels Expo qui a perdu, en 1 an et demi, 100 millions d’euros de chiffre d’affaires“, selon le bourgmestre.
Mais au redémarrage, la Ville de Bruxelles, qui est la deuxième plus grande ville de congrès au monde, a remarqué un rapide engouement lors des salons comme la Made In Asia.”Les gens voyageront autrement mais Bruxelles restera la capitale de l’Europe“, réagit le maïeur.
“On va travailler à la fois les salons et les congrès, on a un master plan par rapport à ça et on va discuter avec les autorités régionales pour faire de Brussels Expo le fleuron qu’il a toujours été“, exprime Philippe Close qui voit à l’avenir une mutation de l’économie des congrès.
Concernant l’immigration “Il n’y a pas de politique européenne”.
“Ce que je regrette dans ce dossier c’est qu’on joue parfois invisibilité du problème.” La ville de Bruxelles a pris en charge la location de 100 chambres d’hôtels , la Région va prendre le relais avec un site temporaire près de l’OTAN pour l’accueil des migrants.
Une problématique qui n’est ni de la compétence de Philippe Close ni de celle du ministre-président Rudi Vervoort (PS). “Néanmoins, c’est notre responsabilité de trouver une solution notamment par rapport aux riverains des quartiers“, admet le bourgmestre qui prend l’exemple du parc Maximilien . Un dossier compliqué bien qu’il y a aujourd’hui moins de migrants dans le parc. La Ville a essayé de trouver des centres d’hébergement pour la nuit.
Mais Philippe Close attend des solutions structurelles. “C’est un débat européen. Aujourd’hui il n’y a pas de politique européenne car c’est un sujet tabou”, reconnaît-il. “Il n’y a pas d’ordres de quitter le territoire ou d’expulsions alors que les zones de police contrôlent les gens. L’histoire du tout répressif ne marche pas non plus“, clôture Philippe Close qui confirme vouloir gérer les choses et prendre ses responsabilités à Bruxelles.
► Retrouvez l’intégralité de l’interview de Philippe Close
Anaïs Corbin/ Interview réalisée par Fabrice Grosfilley