350 policiers manifestent leur mécontentement dans le centre de Bruxelles
Environ 350 agents de police regrettent le manque de clarté autour du régime de retraite, aux barèmes de salaires trop bas et aux syndicats de police politisés. Ils ont quitté la gare centrale de Bruxelles et se sont rendus vers le cabinet de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V). Ils ont aussi bloqué plusieurs carrefours.
Les protestataires ne se sentent pas valorisés ni par leurs propres syndicats, qui selon eux sont influencés politiquement, ni par le gouvernement. “Ils négocient avec le gouvernement à notre insu et dressent un cahier de revendications sans consulter leur base“, explique Steven Vanhacht, initiateur et membre de la police fédérale judiciaire à Liège. “Je me demande aussi pourquoi il n’y a pas d’élections sociales dans les syndicats de police. Si à nos yeux ils ne sont pas assez combatifs, alors il faut les remplacer“, poursuit-il.
“S’ils veulent rendre le service attractif, ils doivent aussi rendre le salaire attractif“
Une autre préoccupation pour ces policiers est le nouveau budget du gouvernement, dans lequel les agents constatent à nouveau des économies. Ils demandent plus d’investissements pour rendre le métier d’agent plus attractif.
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“Cela signifie qu’ils vont supprimer la retraite anticipée et personne ne sait à quel âge nous pouvons prendre notre pension. Soit dit en passant, les barèmes n’ont pas changé depuis 20 ans. C’est du jamais vu dans aucune entreprise belge“, ajoute M. Vanhacht. “S’ils veulent rendre le service attractif, ils doivent aussi rendre le salaire attractif. Je ne conseillerais pas à un jeune de rejoindre la police aujourd’hui“, conclut-il.
Belga