Stib : “Nous exerçons notre droit de retrait car nous pensons qu’il y a danger pour les chauffeurs et les voyageurs”
Les chauffeurs de la Stib sont toujours en arrêt de travail et font valoir leur droit de retrait. 1.000 chauffeurs de bus et de trams n’ont toujours pas pris leur service pour ce troisième jour du déconfinement.
Pour les chauffeurs, qui ne sont pas soutenus par les syndicats, leurs conditions de travail ne permettent pas de respecter leur sécurité. Pour eux, impossible de garantir leur santé avec des bus remplis avec une suppression des mesures de distanciation sociales. “Nous exerçons notre droit de retrait car nous pensons qu’il y a un danger pour les chauffeurs et les voyageurs, explique Oliver Rutweger, chauffeur à la Stib. Les chauffeurs ne comprennent pas pourquoi au Tec on maintient les quotas alors qu’à la Stib, on roule avec des bus plein à craquer. Ce n’est pas une grève mais vraiment un droit de retrait.”
Le plexiglas est une piste concrète qui pourrait les rassurer mais les chauffeurs demandent plus de contrôles pour le port du masque et le maintient des distances.
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Une tension politique
Pour le député Christophe De Beukelaere (cdH), il faut suivre ce qui a été décidé et concerté par la direction et les syndicats. “C’est une grève sauvage. Je demande à tout le monde de retrouver la raison et je rappelle que les syndicats ont accepté les mesures. Il faut faire preuve de fermeté. La ministre devrait aussi s’exprimer et soutenir la direction de la Stib. L’important est de reprendre le travail pour que la rentrée des élèves se fasse normalement.”
►L’interview de Christophe de Beukelaere dans son intégralité
Ni les syndicats ni la direction ni le député PTB Youssef Handichi n’ont souhaité répondre à nos questions.
V.Lh. – Photo: BX1