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La mission de Sabine Laruelle et Patrick Dewaele prolongée d’une semaine

Les chargés de mission devront “continuer à prendre les initiatives nécessaires en vue de la mise sur pied rapide d’un gouvernement“.

Durant ces trois dernières semaines, les deux chargés de mission royale ont du s’employer à trouver des contacts nécessaires à la mise en place d’un futur gouvernement. Ils ont été reçus au Palais royal ce lundi vers 16h00 et ont donc été chargés par le Roi de continuer leur mission pour encore une semaine.

Un rapport final devra donc être rendu le 16 mars prochain.

Le coronavirus s’en mêle…

Les chargés de mission n’ont pas dérogé à l’exigence de mutisme qu’ils se sont imposée en ne faisant pas de commentaire à leur sortie du Palais. Après le njet opposé lundi avec force par le CD&V à la formule “Vivaldi”, le scénario attendu était celui d’une démission du tandem. Les deux libéraux ont toutefois souhaité une courte prolongation de leur mission.

L’actualité récente change la donne. L’épidémie de coronavirus a pris de l’ampleur en Belgique et son effet sur l’économie commence à se faire sentir, notamment sur la Bourse. Parallèlement, la situation budgétaire continue à se dégrader et un rapport du comité de monitoring est attendu vendredi. La Belgique pourrait bien flirter avec les 3% de déficit public si les finances fédérales restent encore longtemps hors de contrôle.

Jusqu’à présent, les deux chargés de mission semblent avoir concentré leurs travaux sur la “Vivaldi”, soit l’alliance des socialistes, des libéraux, des écologistes et du CD&V, après l’échec des tentatives de rapprochement du PS et de la N-VA. Depuis lundi midi et le Bureau politique du CD&V, la situation apparaît tout à fait bloquée puisqu’aucune formule de coalition ne recueille un consensus suffisant. Les “poseurs de veto” étaient pointés du doigt. “Tant que le PS, Ecolo et le CD&V camperont sur leur position, on ne pourra pas avancer“, entendait-on dans les rangs libéraux.

La piste d’un gouvernement d’urgence reprend donc vigueur, concentré sur les problèmes de santé publique, économiques et budgétaires, mais également, à plus long terme, sur une réforme de l’Etat.

■ En duplex : Michel Geyer.

T.Dest avec Belga / Image : Belga