Zaventem : les syndicats d’Econocom contestent un licenciement
Quelques dizaines d’employés bloquent les bâtiments d’Econocom à Zaventem vendredi matin, à l’initiative des syndicats chrétien et socialiste. Ils protestent contre le licenciement le 25 juillet dernier du délégué principal CNE dans l’entreprise.
Aucun travailleur n’a pu accéder au bâtiment d’Econocom vendredi matin en raison de cette action. Le groupe franco-belge actif dans les services informatiques emploie plus de 500 personnes en Belgique.
“Ce licenciement est une tentative de la direction pour briser le travail syndical dans cette entreprise et effrayer tout le monde en vue des élections sociales de mai 2020“, explique Martin Willems, secrétaire permanent CNE-CSC. “Nous réclamons la réintégration du délégué syndical dans toutes ses fonctions.”
“Un représentant du personnel n’est pas au-dessus des lois. Lorsqu’une faute grave ou un réel excès est commis, la loi prévoit une procédure pour faire reconnaître cela par le Tribunal. L’entreprise n’a ici même pas tenté cette procédure car elle sait que ses reproches concernent l’exercice syndical normal, et qu’elle ne peut justifier cela en regard de la loi”, explique la CNE par voie de communiqué.
L’entreprise réagit
Le syndicat précise encore que la direction avait déjà licencié un autre délégué syndical il y a quelques semaines. “Econocom se place donc résolument au-dessus des lois qui protègent le dialogue social et les représentants du personnel”, déplore la CNE. Elle considère que l’entreprise profite de la “période des soldes“, avant les élections sociales de 2020, “pendant laquelle le licenciement irrégulier d’un représentant du personnel est un peu moins cher en termes de pénalité”.
Dans une réaction, l’entreprise indique “collaborer étroitement” avec les organisations syndicales dans le cadre des différents organes syndicaux. “En tant qu’employeur, Econocom considère qu’il est important de trouver le juste équilibre entre les activités opérationnelles et le fonctionnement du syndicat, tout en respectant les droits et les obligations tant de l’employeur que de l’employé“, précise-t-elle. Elle ne souhaite cependant pas commenter ce dossier individuel.
L’action syndicale se poursuivra toute la journée.
Avec Belga – Photo : capture Google Street View