270.000 mégots de cigarette ramassés dans les rues de Bruxelles, Etterbeek et Saint-Gilles

Suite à l’appel de Leo Not Happy, 240 citoyens se sont mis à la recherche des mégots de cigarette jetés à terre dans les rues de Bruxelles, Etterbeek et Saint-Gilles. Cette action de ramassage n’est pas la première pour ce mouvement citoyen, mais il atteint un nouveau record : 270.000 mégots ont été ramassés, c’est 150.000 de plus qu’en 2017.

Munis de gants de protection et autres pinces de ramassage, jeunes et moins jeunes ont traqué les mégots jetés place de la Monnaie, place Jourdan et au parvis de Saint-Gilles. D’autres volontaires ont préféré réaliser ce ramassage sur le territoire de leur commune, comme à Koekelberg. Les communes participantes ont toutes les trois répondu à l’appel du mouvement en offrant un soutien logistique et matériel. Au terme de plusieurs heures de collecte, le résultat est impressionnant.

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Fumeurs pollueurs et fumeurs responsables

Cette initiative vise à éveiller les consciences des fumeurs et en appelle à leur responsabilité. “On parle souvent des “fumeurs pollueurs”, mais lors de la collecte il y avait des fumeurs engagés et responsables – ça existe ! On est aujourd’hui face à un paradoxe qui est qu’un fumeur va jeter son emballage plastique et sa cannette à la poubelle, mais va écraser son mégot à terre“, explique Adel Saebi, à l’origine du mouvement.

Pour sensibiliser justement, mille cendriers de poche ont été distribués par les participants ce samedi. Mais pour Leo Not Happy, ce n’est pas suffisant: “Les gens sont de plus en plus sensibilisés, notamment pour les mégots de cigarette. On en parle de plus en plus dans les médias, mais sur le terrain, est-ce qu’il y a des distributions de cendriers de poche ? Des campagnes de sensibilisation ? Des cendriers devant les bars pour dissuader de jeter dans les avaloirs ?“, déplore Adel.

Renforcer le mouvement Leo Not Happy

Afin d’amplifier sa force de frappe, le mouvement Leo Not Happy prendra d’ici peu la forme d’une asbl afin de pouvoir recevoir des subsides et aller un pas plus loin. “On souhaite pouvoir atteindre plus de gens, mieux sensibiliser à cette question de propreté publique qui, on ne va pas se mentir, n’est pas très sexy. L’idée serait de pouvoir collaborer avec les pouvoirs publics pour mettre en place des actions concrètes sur le terrain“, explique Adel Saebi.

Prochaine idée de mission pour Leo Not Happy ? Organiser un grand week-end en collaboration avec l’asbl Coordination-Senne afin de tagguer à côté des avaloirs “Ici commence la mer”, afin de rappeler qu’un mégot jeté dans les égoûts finit sa course dans la grande bleue, polluant jusqu’à 500 litres d’eau.

M.G., Photo: Enzo Diotte