Richard Miller (MR) craint une percée du parti Islam et veut aussi l’interdire

Redouane Ahrouch, l’un des cofondateurs d’Islam, a rappelé cette semaine que son parti prônait notamment l’établissement d’un Etat islamique en Belgique et l’instauration de la charia sur son territoire.

Le député fédéral Richard Miller (MR) souhaite l’interdiction du parti Islam, a-t-il rappelé samedi à l’agence Belga en réaction à la diffusion du programme de la formation islamiste. Il affirme craindre une percée d’Islam lors du prochain scrutin communal, qui verra le parti se présenter dans 28 communes bruxelloises et wallonnes.

Redouane Ahrouch, l’un des cofondateurs d’Islam, a rappelé cette semaine que son parti prônait notamment l’établissement d’un Etat islamique en Belgique et l’instauration de la charia sur son territoire. Des propos que M. Miller qualifie d'”inacceptables“.

“Un projet qui va à l’encontre de nos libertés”

Ce projet va à l’encontre de nos libertés et droits fondamentaux inscrits dans la Constitution“, estime M. Miller, qui soulève notamment les problèmes posés par ces propositions en termes d’égalité devant la Justice. Le député fédéral rappelle qu’il s’était prononcé dès 2012 pour l’interdiction de ce parti, qui, selon lui, fait de l’abus de droit pour promouvoir ses idées.

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Le parlementaire libéral affirme craindre une percée du parti Islam lors des prochaines élections communales grâce à son “appel au religieux“. Il n’exclut pas que d’autres formations “aux tendances communautaristes” soient tentées de former des majorités communales avec celui-ci.

Pour parer à cette éventualité, M. Miller a déjà introduit deux propositions de modification de la Constitution. L’une d’elles vise notamment l’inscription de la laïcité et de la neutralité de l’Etat.

Un groupe de travail parlementaire, auquel M. Miller participe, s’est déjà penché sur la question, mais ses travaux avaient été interrompus par les attentats de Bruxelles. “Nous devrions reprendre cette tâche, car nous avons là une occasion d’avancer“, déclare M. Miller, qui estime que ses positions sont partagées au sein du MR.

Belga, photo Belga