“On n’enferme pas un enfant” en Belgique, martèle la Plate-forme Mineurs en exil
En Belgique, “on n’enferme pas un enfant. Point.”, martèle mercredi la Plate-forme Mineurs en exil en lançant une campagne de sensibilisation sur ce thème à l’attention du grand public. D’après elle, le gouvernement fédéral prévoit de construire un nouveau centre fermé spécialement pour les familles avec enfants mineurs, à côté de l’aéroport de Bruxelles-National. Selon Tine Vermeiren, coordinatrice de la Plate-forme, le but de la campagne est de mobiliser le grand public afin de convaincre le gouvernement d’abandonner le projet de ce centre fermé, dont la construction devrait se terminer au cours de l’année 2017.
“La place d’un enfant n’est jamais en centre fermé. Selon la Convention internationale relative aux Droits de l’Enfant, que notre pays a ratifiée, mais également selon la Constitution Belge, il faut toujours prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant dans toutes les décisions qui le concernent. La détention d’enfants n’est jamais dans leur intérêt. L’impact néfaste de la détention sur la santé, le développement et le bien-être des enfants a été démontré à plusieurs reprises, même dans le cas où la détention est de très courte durée et se passe dans des conditions relativement humaines”, rappelle la Plate-forme Mineurs en exil.
Celle-ci regroupe 50 organisations qui travaillent avec les familles d’enfants mineurs en séjour précaire ou irrégulier, et avec les mineurs étrangers non accompagnés. Sa campagne a été lancée en collaboration avec les associations Vluchtelingenwerk Vlaanderen, le CIRÉ, Caritas International et JRSBelgium. Plus de 70 organisations, parmi lesquelles figurent notamment des réseaux d’enseignement, des organisations de jeunesse et de défense des droits de l’homme, partagent ce point de vue, insiste la Plate-forme. (avec Belga, phoot Plate-forme Mineurs en exil)