Uccle annonce avoir repris en main 19 squats

La commune d’Uccle a identifié, au cours des derniers mois, 19 biens squattés via une “procédure squats” spécifique menée conjointement par la police et différents services communaux, a annoncé mercredi le bourgmestre de cette commune du sud de la capitale, Boris Dilliès (MR).

Selon Boris Dilliès, cela a permis une diminution des vols aux alentours directs de ces biens, principalement des habitations unifamiliales inoccupées, dans des quartiers variés, pour des motifs multiples (indivision, demande de permis, …).

Dans le cadre de la lutte menée à Uccle face à l’augmentation de biens abandonnés et/ou squattés, un groupe de travail a été mis en place par le bourgmestre afin de démanteler rapidement, selon celui-ci, les noyaux délictuels liés à l’occupation illégale d’immeubles. Ce groupe de travail rassemble la police de proximité, le service juridique, le département de la rénovation urbaine et de l’urbanisme ainsi que les départements des taxes et de l’état civil. La coopération de ces différents acteurs permet de contacter les propriétaires, de leur adresser une mise en demeure, mais également de dresser des P.-V. pouvant se solder par le paiement d’une amende administrative d’un montant pouvant atteindre 350 euros. En cas d’absence de réaction de la part des propriétaires, le bourgmestre peut prendre un arrêté afin de permettre à la police d’expulser les squatteurs.

“Problèmes de salubrité et nuisances”

“Outre l’augmentation des cambriolages, les squats engendrent des problèmes de salubrité, des nuisances sonores et des infractions sur la législation urbanistique. Il est inconcevable de laisser se développer des zones de non-droit à Uccle”, a commenté Boris Dilliès. D’après le bourgmestre, au-delà du travail préventif et des actions concrètes menées sur le terrain par les services de police, la procédure squats permet d’intervenir avant que la situation ne crée problèmes.

Après une prise de contact avec les propriétaires, onze biens ont pu être protégés contre le squat. Le suivi pour huit autres biens est toujours en cours, “mais il s’agit de cas moins problématiques”.

D’après Boris Dilliès, il apparait que le nombre de cambriolages autour des biens squattés a sensiblement diminué. “Bien entendu, les propriétaires dont l’immeuble est squatté et/ou inoccupé se voient proposer une mise en location de leur bien par l’AISU (Agence Immobilière Sociale Uccloise). Quant aux occupants, ils reçoivent une offre d’aide socio-préventive afin de trouver une solution de relogement”, a encore expliqué le bourgmestre.

Avec Belga – Photo : archive Belga/Nicolas Maeterlinck

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08 mai 2019 - 12h36
Modifié le 08 mai 2019 - 12h36