Zone Bruxelles-Capitale – Ixelles : le nombre de procédures d’admission forcée en psychiatrie a doublé
Selon les informations de Bruzz, en 2018, la police de la région de Bruxelles-Capitale – Ixelles a engagé 687 procédures d’admission obligatoire en psychiatrie. C’est plus de deux fois plus qu’en 2010.
Selon le chef de police Michel Goovaerts, interrogé par Bruzz, une partie de ce groupe cause des nuisances dans le centre. Si une personne présente un danger aigu et grave pour elle-même ou son environnement, la police peut entamer une procédure d’admission forcée : la procédure dite de Nixon. Cela n’est possible que si la personne est malade mentale et refuse l’aide volontaire, et après que la police ait contacté le magistrat de garde.
Le nombre de procédures Nixon engagées a augmenté ces dernières années, selon les chiffres de la zone de police de Bruxelles-Capitale-Ixelles elle-même. En 2015, 489 procédures ont été lancées, en 2016 il y en a eu 587, en 2017 il y en a eu 601 et en 2018 687. Il s’agit d’une augmentation de 109 % par rapport à 2010, année où “seulement” 329 dossiers ont été ouverts. Si l’on regarde les chiffres pour 2019, au 30 septembre de cette année, la zone était déjà au même niveau qu’à la fin de 2015, lorsque 489 procédures ont été ouvertes en une année entière.
90% ne sont pas enfermés
“Environ dix pour cent des procédures Nixon qui ont été entamées vont en observation“, déclare Ilse Van de Keere, porte-parole de la police. La façon de procéder par la suite est décidée au cas par cas. Les 90 % restants ne sont pas placés en observation et ne sont donc pas enfermés dans un service psychiatrique. L’admission obligatoire est un événement tellement dramatique qu’elle n’est autorisée que dans les cas extrêmes.
Cependant, ces personnes bénéficient aussi souvent d’une aide professionnelle. “Mais nous constatons régulièrement qu’ils ne veulent pas accepter une telle aide sur une base volontaire“, explique encore Ilse Van de Keere. “Il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire en tant que force de police pour y remédier.”
C.Bk. / Image: Belga