Pascal Delwit sur les déclarations de Magnette : “C’est aussi un message envoyé au CD&V, voire l’Open VLD”

Le président du PS Paul Magnette a qualifié de “vrai supplice” les négociations avec la N-VA. Il a exprimé son ras-le-bol dans une interview accordée au Soir ce vendredi matin. Ces déclarations représentent-elles un tournant dans la crise politique belge? Pascal Delwit, politologue à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) nous livre son analyse dans “Toujours plus d’actu” sur BX1+.

Pour Pascal Delwit, les déclarations de Paul Magnette représentent “un message à l’égard de ceux qui pressent à tort et à travers dans une large mesure depuis huit mois pour que la coalition soit nécessairement articulée entre la N-VA et le PS”.

“On voit bien qu’il y a une énorme pression d’un certain nombre d’interlocuteurs économiques, d’un certain nombre d’interlocuteurs sociaux pour presser à cette alliance. Assez légitiment, le PS, comme tous les autres partis, essaye de se défaire de la pression et de le renvoyer vers d’autres. On voit bien dans l’interview au Soir qu’il la renvoie vers le CD&V. Il la renvoie aussi partiellement vers Ecolo, ce qui est nouveau dans la communication du PS. Et il y a un message quand même assez clair, même s’il est subliminal, vers l’entourage du Palais”, précise-t-il.

Y a-t-il de la dramatisation? “On est dans une dramatisation qui n’est pas excessive. Il ne faut pas exagérer. Il faut bien lire l’interview. Paul Magnette dit NON à l’organisation d’élections, mais le cas échéants, nous sommes prêts à y aller”. 

Pour le politologue, le message ne s’adresse pas qu’à la N-VA. “C’est quand même aussi un message envoyé au CD&V, voire l’Open VLD parce que sans doute, s’il y a des élections anticipées, ce seront les deux partis qui seront le plus mal placés pour l’emporter”.

YdK

Magnette préfère de nouvelles élections à la N-VA

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14 février 2020 - 15h09
Modifié le 17 février 2020 - 17h54