Le projet Neo 2 remis en doute par les organisateurs de Foires et Salons

Les organisateurs de Foires et Salons doutent du projet Neo 2 et le décrivent comme étant une plaisanterie financière et “une aberration économique” dans le journal Le Soir de ce jeudi. Pour examiner la rentabilité du projet, une nouvelle étude a été commandée ce mercredi. 

Les principaux organisateurs de Foires et Salons – Batibouw, Salon de l’auto, Agribex, Seafood, Labelexpo et Busworld – ont adressé une lettre au bourgmestre de la Ville de Bruxelles pour dénoncer les conséquences négatives sur leur secteur, ainsi que sur les finances de la ville, si le centre de congrès sur le plateau du Heysel voit le jour.“Nous tirons la sonnette d’alarme. Il est encore temps d’éviter la gabegie financière et l’aberration économique qui se profilent avec le projet Neo 2”, écrivent-ils.

Rentabilité et investissement

Premièrement, les organisateurs s’inquiètent de la rentabilité d’un tel projet qui remonte à 2007 et qui n’est selon eux pas démontré. Le plan initial d’un centre de convention unifonctionnel ne correspondrait plus aux attentes du marché.

Deuxièmement, ils trouveraient ça plus intéressant économiquement d’investir cet argent public dans les Palais d’exposition voisins. Un projet qui offrirait la même capacité pour un centre de congrès.  Cette option est vue comme “un plan B” pour le bourgmestre Philippe Close. Une étude a confirmé que cela coûterait “40 millions“.

Près de 19 millions pendant 20 ans

Ce jeudi, un contrat liant la SCRL Neo (public) et le consortium Cofinimo/CFE (privé)  devait être signé pour développer la deuxième phase de Neo 2. Un partenariat qui permettrait aux deux sociétés de financer, construire et entretenir le site qui reviendrait dans 20 ans à la Ville de Bruxelles. Mais les administrateurs, tous publics, freinent ce projet jugé trop cher : 18 à 19 millions chaque année pendant vingt ans à verser au consortium.

Les négociations sont jusqu’à présent suspendues avec Cofinimmo. Le conseil d’administration de Neo a ouvert ce mercredi une étude sur la faisabilité économique du projet. Les premières conclusions sont attendues fin juin et les définitives pour septembre. Le bourgmestre Philippe Close confirme que rien ne sera décidé avant la rentrée en septembre.

A. Vdb