La Suédoise n’aurait en réalité créé que 30.000 jobs, selon une étude de l’UCLouvain

La coalition fédérale sortante assure que la majorité des 160.000 nouveaux emplois salariés créés dans le secteur privé au cours de la législature sont la conséquence du saut d’index et du tax shift.

Les mesures de réduction du coût du travail mises en oeuvre par le gouvernement de Charles Michel n’auraient permis de créer que quelque 30.000 emplois salariés dans le secteur privé entre 2015 et 2018. C’est une nouvelle estimation de l’Institut de recherches économiques et sociales de l’UCLouvain (Ires) qui l’affirme, une information relayée jeudi par Le Soir.

La coalition fédérale sortante assure que la majorité des 160.000 nouveaux emplois salariés créés dans le secteur privé au cours de la législature sont la conséquence du saut d’index et du tax shift. La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) va dans le même sens (140.000 nouveaux emplois), tandis que la KU Leuven table sur 75.000.

L’Ires a, quant à lui, calculé que les mesures du fédéral sont responsables d’un dixième des créations d’emplois sur les quatre dernières années. L’institut a réalisé une étude approfondie de la relation entre la croissance du PIB et l’emploi sur une longue période.

Les économistes de l’Ires ne nient pas l’utilité de la politique de réduction du coût du travail. Il y a eu un impact, mais limité.

La stratégie de la Commission remise en question

Cette analyse remet en question la stratégie de la Commission européenne, qui impose aux Etats membres une politique de modération salariale pour, pense-t-elle, doper la compétitivité. Il apparaît que l’impact en termes d’emplois est faible, et cette stratégie encourage une concurrence stérile entre Etats, voire un nivellement par le bas des systèmes de sécurité sociale, écrit Le Soir.

Belga, image Belga

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02 mai 2019 - 06h58
Modifié le 02 mai 2019 - 06h58