Georges-Louis Bouchez : “Il n’y a pas eu de rejet de la candidature de Zakia Khattabi”
Le président du MR Georges-Louis Bouchez s’est exprimé au Sénat pour défendre la position du MR de ne pas voter la candidature de l’ancienne co-présidente d’Ecolo Zakia Khattabi à la Cour Constitutionnelle.
Suite à cette annonce du président du MR, il s’avère impossible pour Zakia Khattabi d’obtenir les deux tiers des voix pour être élue à la Cour Constitutionnelle. Face à cette décision, l’ancienne co-présidente d’Ecolo a annoncé sur les réseaux sociaux le retrait de sa candidature et sa décision de redevenir députée à la Chambre.
“Il n’y a pas eu de rejet de la candidature de Zakia Khattabi car nous l’avons soutenue en janvier, mais nous considérons qu’il faut respecter les règles”, affirme Georges-Louis Bouchez, au micro de BX1. “La règle en Belgique, c’est qu’un parti propose un candidat et les autres l’acceptent. C’est ce que nous avons fait en janvier. Par contre, ce qui n’est jamais arrivé, c’est de représenter un candidat qui avait échoué. Dans tout processus, que ce soit dans un entretien d’embauche, un examen ou un vote en démocratie, il faut accepter le résultat du processus et en rester là. Ici, Ecolo donne l’impression de vouloir tordre le bras au Sénat, en disant aux sénateurs qu’ils n’avaient pas voté convenablement la première fois. Ce n’est pas très conforme dans une démocratie”, clame-t-il.
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Georges-Louis Bouchez estime principalement qu’Ecolo aurait dû informer les autres plus tôt d’une nouvelle candidature de Zakia Khattabi. “On peut s’interroger sur la manière et le sens qu’il y a à représenter une deuxième fois la même candidate, sans venir avec des garanties ou des propositions pour amener à ce que ce vote puisse éventuellement changer. D’ailleurs, les contacts sur la question n’ont débuté qu’il y a deux jours et nous n’avions jamais donné notre soutien à ce moment-là”, réagit-il.
Concernant les relations entre Ecolo et le MR, Georges-Louis Bouchez relance : “Les relations sont toujours compliquées quand le MR pose un acte. Mais j’aimerais bien qu’on ait la même mentalité quand Ecolo critique les décisions du CNS, ou quand je me fais personnellement attaquer sur les plateaux de télévision, ou quand, au siège de la RTBF, Ecolo refuse d’ouvrir une autre opportunité d’occuper le siège (sic)… J’aimerais juste qu’il y ait un peu de calme et qu’on distingue les dossiers”. Bref, les tensions sont loin d’être retombées entre le président du MR et les représentants écologistes.
■ Interview de Michel Geyer et Yannick Vangansbeek.