De l’eau en bidon à la police pour remplacer l’eau trop chargée en plomb

Un accord a été trouvé mercredi soir entre syndicats et direction de la police fédérale, après que sept policiers (hommes et femmes) ont mis en demeure leur patron, le commissaire général Marc De Mesmaeker, pour des teneurs en plomb 21 fois trop élevées dans l’eau potable des casernes bruxelloises.

Le comité supérieur de concertation, qui réunissait des représentants syndicaux, la Régie des Bâtiments, les représentants des deux ministres de tutelle et les autorités de la police fédérale, a d’abord constaté que la situation ne présentait pas de problème de santé majeur, puis listé six mesures qui seront mises en place “dans les plus brefs délais”.

Il est ainsi prévu de placer des fontaines avec bidons dans les lieux où l’eau est impropre à la consommation et d’y remplacer les fontaines sur réseau par d’autres à bidons. Les résultats des analyses effectuées sur l’eau seront en outre affichés à l’entrée des bâtiments testés. Ceux qui révèleraient une contamination bactérienne seront fermés.

L’accord prévoit également de cartographier à partir de septembre les installations de la police fédérale avec la Régie des Bâtiments, pour ensuite lancer un “plan d’action à l’échelle nationale”.

Prise de sang et suivi

Concernant la méthode d’analyse des résultats effectués sur l’eau, un expert collaborera avec la médecine du travail pour s’assurer que cette méthode est “la plus adéquate possible”.

Enfin, les policiers qui travaillent dans les bâtiments concernés sont invités à réaliser une prise de sang. Le comité conclut en assurant que la situation sera suivie “de manière régulière”.

Le patron de la police, Marc Demesmaeker, avait été mis en demeure le 15 juillet et une réponse était attendue pour le 9 août. La CGSP police menaçait samedi de déposer une plainte pénale mais un accord est finalement intervenu ce mercredi.

Avec Belga – Photo : illustration BX1

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22 août 2019 - 08h04
Modifié le 22 août 2019 - 11h01