L’ULB ouvre une exposition sur Jules Bordet

À l’occasion du 100e anniversaire du Prix Nobel de physiologie ou médecine décerné à Jules Bordet, premier Prix Nobel belge, l’Université libre de Bruxelles (ULB) ouvrira mercredi au public une exposition sur l’oeuvre du chercheur dans l’espace Allende, situé sur le campus du Solbosch à Ixelles.

L’exposition se découpe en trois parties. La première se concentre sur les maisons professionnelles que Jules Bordet a habitées, à savoir l’ULB, l’Institut Pasteur de Paris et l’Institut Pasteur du Brabant qu’il a dirigé.

La seconde partie est dédiée à la recherche. “L’accent est mis sur les moteurs de la découverte, à commencer par la curiosité”, explique Jean-Louis Vanherweghem, commissaire scientifique de l’exposition. “On peut montrer par ses cahiers d’écoliers et le soin qu’il y apportait que dès son adolescence Jules Bordet avait une curiosité marquée pour la biologie. Ensuite, il faut avoir ce que Louis Pasteur avait appelé ‘l’esprit préparé’. Jules Bordet a été formé à la recherche dans un laboratoire de l’ULB. C’est là qu’il a publié son premier article scientifique, alors qu’il n’était encore qu’étudiant en médecine. Il a été publié dans les annales de l’Institut Pasteur. Le troisième élément est la méthodologie, la rigueur. (…) Il a vu trois ans avant ceux qui l’ont décrit le tréponème de la syphilis mais il n’a rien publié parce qu’il n’était pas sûr. Sa rigueur scientifique lui a donc coûté la paternité de la découverte de l’agent responsable de la syphilis. En revanche, il a eu la chance de découvrir le bacille de la coqueluche, qui a reçu son nom: Bordetella pertussis. Il a pu prouver que ce bacille était responsable de la maladie, le cultiver et développer par la suite des vaccins”, raconte M. Vanderweghem.

La dernière partie de l’exposition aborde les héritages de Jules Bordet et présente ce qu’est de nos jours l’immunologie à l’université. Il est ici question de sérodiagnostic, de sérothérapies, des anticorps monoclonaux et de la vaccination, et ce en abordant les problèmes de société que soulèvent ces percées. Son héritage se traduit aujourd’hui aussi dans le traitement du cancer ou le rejet d’organe greffé.

L’exposition plongera les visiteurs dans l’univers de Jules Bordet, en dévoilant sa correspondance ou encore en présentant de nombreux objets qu’il a utilisés, parmi lesquels des microscopes prêtés par l’Institut Pasteur de Paris. L’événement permet de concevoir la réalité d’une vie tournée vers la science.

“La vie de Jules Bordet était un exemple et elle montre que des grandes avancées dans la recherche ont été faites avec des moyens à l’époque très élémentaires”, conclut Jean-Louis Vanherweghem.

L’exposition restera visible jusqu’au 21 décembre.

Plus d’infos : www.ulb.be/fr/vie-sur-les-campus/culture

Belga