Rencontre entre David Leisterh et Elke Van den Brandt pour faire bouger les négociations bruxelloises

Alors que, plus de deux mois après les élections, aucun accord n’a été trouvé du côté bruxellois, David Leisterh et Elke Van den Brandt se sont rencontrés en vue d’un futur accord de gouvernement.

Les deux formateurs (David Leisterh, président du MR bruxellois, et Elke Van den Brandt, cheffe de file Groen) ont eu un échange pour essayer d’éviter l’enlisement des négociations bruxelloises. Le danger est aujourd’hui réel, puisque ces négociations n’ont pas réellement commencé, bien qu’une grande partie du mois de juillet ait servi à dessiner un cadre de négociation qui soit acceptable pour tout le monde.

Tout comme Bart De Wever au fédéral, David Leisterh a donc dû déposer une note, qui a été discutée et amendée entre les différents partenaires pendant la première partie de l’été. Une partie des discussions avait trait au logement (secteur sensible pour le PS) et au budget (avec un objectif d’équilibre à 2035). Le 1er août, sur base de cette note remaniée, le PS a accepté d’entrer en négociation. Côté francophone, trois partis sont donc prêts formellement à négocier : le MR, le PS et les Engagés. Formellement, c’est une avancée, mais une avancée encore timide. Depuis ce 1er aout, il n’y a eu aucune réunion des négociateurs. Au moment où Bart De Wever fait un nouveau rapport au roi pour le niveau fédéral, aucune négociation n’est encore prévue pour les prochains jours en ce qui concerne la Région bruxelloise d’après nos informations.

Une situation qui stagne aussi côté néerlandophone

C’est la particularité des négociations bruxelloises, une double majorité est nécessaire dans les collèges francophone et néerlandophone. Côté néerlandophone, il faut le soutien de neuf députés sur 17. Elke Van den Brandt, pour Groen, ne les a pas. Elle travaille sur un projet de majorité associant Groen, Vooruit et l’Open Vld. Cela fait huit députés. Elke Van den Brandt espérait trouver le neuvième auprès du CD&V, qui refuse pour le moment.

L’annonce du ralliement d’une suppléante Groen, Ange-Raïssa Uzanziga, à la Team Fouad Ahidar a tendu un peu plus la situation ces derniers jours. Ange-Raïssa Uzanziga est conseillère communale à Schaerbeek. Elle est surtout deuxième suppléante au Parlement bruxellois, élue sur la liste de Groen le 9 juin. Pour Groen, cela signifie que si Elke Van den Brandt devient ministre, le premier suppléant devient député. Mais que si un autre député fait défection, Ange-Raïssa Uzanziga sera alors appelée à siéger au Parlement régional. Groen perdrait un siège, Team Ahidar en gagnerait un et deviendrait la première formation néerlandophone.

Pour lancer vraiment les négociations bruxelloises, il faut donc éclaircir cette situation et obtenir le soutien du CD&V ou se résoudre à appeler Fouad Ahidar à la table de négociation. C’est notamment de cela que David Leisterh et Elke Van den Brandt ont discuté ce matin. Afin d’essayer de dépasser l’impasse néerlandophone, et pouvoir envisager en parallèle lancer les discussion de fond en vue d’un futur accord de gouvernement. Quitte à ce que les représentants de la future majorité néerlandophone ne soient pas encore formellement identifiés.

■ Explications de Fabrice Grosfilley dans le journal de 12h30