Formation bruxelloise: “Hors de question” de se laisser distraire par les élections communales

Les élections communales du 13 octobre à Bruxelles ne peuvent retarder la conclusion d’un accord, a averti vendredi le formateur régional, David Leisterh (MR).

“Les enjeux sont tellement urgents qu’il est hors de question de voir un quelconque fait politique, même aussi important que les élections, venir brouiller les discussions. On doit pouvoir remettre très bientôt un budget -vous savez que la situation est catastrophique à Bruxelles-, on a des enjeux en termes de propreté, d’emploi, de mobilité et j’en passe à résoudre le plus rapidement possible. Et donc, s’il faut travailler jusqu’au 12 octobre, pour avoir un gouvernement, je le ferai”, a assuré M. Leisterh. Selon lui, les autres partenaires de discussion -soit le PS et les Engagés du côté francophone- sont sur la même longueur d’ondes. “Je sens qu’il y a autour de la table des personnes responsables qui veulent arriver à un accord pour Bruxelles”, a-t-il souligné.

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Les discussions butent pour le moment sur l’imbroglio d’une majorité du côté néerlandophone. Les résultats des élections ont débouché sur une situation complexe où quatre partis devraient composer une coalition alors qu’il n’y a que trois postes ministériels à pourvoir. Le CD&V, approché dans un premier temps, n’entend pas dépanner les autres partis flamands pressentis (Groen, Vooruit, Open Vld). La Team Fouhad Ahidar, gagnante surprise du 9 juin, ne réunit pas un consensus suffisant autour d’elle. La N-VA s’est dite disponible mais pose déjà certaines exigences comme une fusion des zones de police.

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Pour ne rien arranger, le MR, le PS et les Engagés ont convenu de reporter une échéance de la zone de basse émission dans la capitale, une décision unilatérale qui a ulcéré la formatrice flamande, Elke Van den Brandt (Groen). “Les cartes à Bruxelles du côté francophone étaient assez claires le 9 juin et on a un accord depuis la fin juillet pour entrer en négociation. Du côté néerlandophone, c’est plus compliqué et, depuis une semaine, encore un peu plus. Mais la clé pour pouvoir réellement aboutir à un accord de gouvernement qui puisse être voté par une majorité, c’est qu’il y ait une majorité parlementaire du côté néerlandophone. Ce n’est pas encore le cas mais j’ai bon espoir et confiance dans les compétences de la formatrice flamande pour y arriver”, a affirmé M. Leisterh

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