L’UNESSA s’inquiète de la situation sanitaire et économique des crèches

UNESSA, la fédération de l’accueil, de l’accompagnement, de l’aide et des soins aux personnes en Wallonie et à Bruxelles, s’inquiète de la survie des crèches en vue du déconfinement et s’interroge sur les conditions sanitaires dans ces institutions.

UNESSA, fédération qui regroupe 900 structures actives dans l’accueil, l’accompagnement, l’aide et les soins aux personnes du secteur associatif privé, à Bruxelles et en Wallonie, s’inquiète du sort réservé aux crèches en cette crise sanitaire du coronavirus. Les crèches continuent en effet de fonctionner malgré la crise et continue d’accueillir les enfants du personnel en première ligne. Si la mission d’accueil est assurée, les crèches connaissent une fréquentation largement en baisse en moyenne, alors que celles situées près d’hôpitaux, par exemple, accueillent trois fois plus d’enfants que d’autres institutions.

Mais en général, les crèches perçoivent moins de quotes-parts des parents suite à cette crise sanitaire, alors que ces quotes-parts représentent 25% des ressources financières des crèches agréées subventionnées. Les pertes financières sont donc importantes pour ces institutions qui sont contraintes de mettre du personnel en chômage temporaire (25% à 30% des puéricultrices, selon les chiffres de l’UNESSA).

La fédération s’inquiète donc de la situation financière de ces crèches à l’heure du déconfinement et demande notamment que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles débloque des moyens financiers nécessaires pour ces établissements. Une pétition en ligne a également été lancée pour demander des moyens supplémentaires aux crèches et compte, à l’heure d’écrire ces lignes, près de 4 000 signatures.

L’UNESSA s’inquiète en outre des conditions sanitaires du déconfinement, notamment concernant les gestes barrières et la distanciation sociale, impossibles à appliquer auprès d’enfants en bas âge accueillis dans ces crèches. “Certaines crèches accueillent jusque 160 enfants, le risque est donc loin d’être négligeable”, s’inquiète l’UNESSA, qui a relayé ces inquiétudes auprès du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Gr.I. – Photo : Belga/Virginie Lefour