Les centres de dépistage pour le Covid-19 sont débordés : “Le gouvernement est déconnecté des réalités du terrain”
Dans les urgences de la clinique Saint-Jean, ou plutôt dans les garages de l’établissement hospitalier, l’organisation du dépistage des patients suspectés d’être contaminés au Covid-19 est compliqué. Notamment car aucun équipement de protection n’a encore été reçu de la part des autorités.
Cinq centres de dépistage pour le Covid-19 sont actuellement répartis sur le territoire bruxellois, adossés à des hôpitaux régionaux. Ces centres sont toutefois débordés face à l’afflux de patients à tester, et à une organisation qui a dû être réalisée à la hâte depuis le week-end dernier.
À la clinique Saint-Jean, on s’interroge toutefois sur l’organisation de ce dépistage, et notamment sur l’absence d’équipement apporté au personnel soignant. Les médecins, infirmiers, infirmières et autres membres du personnel peuvent seulement se protéger grâce à des équipements achetés par l’hôpital ou offerts grâce à des dons de particuliers.
Depuis lundi, à plus de 150 personnes ont déjà été dépistées. “On a été prévenu dimanche soir à 22h30 que les règles du jeu changeaient le lendemain à 8h du matin! En opérationnel, cela crée des conséquences graves“, explique le médecin chef de service, qui déplore la gestion de la situation par le gouvernement : “Je suis furieux. Le gouvernement est complétement déconnecté des réalités de terrain.”
Guy Beukeu, médecin généraliste, se veut également particulièrement critique à l’égard des décisions de laisser le dépistage être réalisé par les urgences des hôpitaux ou par les médecins généralistes, souvent en manque d’équipement et de protection.
► Découvrez ci-dessous son témoignage :
■ Reportages de Marine Hubert, Morgane Van Hoobrouck et David Ferral.