Le commerce de détail souffre de la crise : plus de demandeurs d’emploi et moins d’offres

Le commerce de détail est un important pourvoyeur d’emplois dans la capitale. Près de 32.000 avant la crise. Comme les autres secteurs, son activité est elle aussi ralentie à cause des mesures sanitaires, du télétravail et du manque de touristes. Les conséquences se font déjà ressentir sur les travailleurs de ce secteur dont le profil est plus vulnérable.

C’est en tout cas ce qui ressort d’une note d’analyse de l’observatoire bruxellois de l’emploi et de la formation (view.brussels).

Selon cette note d’analyses, le chiffre d’affaires du secteur du commerce de détail bruxellois a baissé de 3,5% lors du deuxième trimestre 2020, par rapport à la même période en 2019. Le secteur du détail non-alimentaires est logiquement le plus touché avec une baisse allant jusqu’à 33,1% pour certains commerces spécialisés (vêtements, maroquineries…).

La note rapporte également des conséquences sur la création de nouveaux commerces et l’emploi. La crise sanitaire risque de faire passer le taux de création net de commerces de détail en-dessous de zéro, indique view.brussels.

Moins d’emplois peu qualifiés à pourvoir

En prime, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits dans un code professionnel lié à la vente en magasin a augmenté de 5,6% entre septembre 2019 et septembre 2020, contre une hausse générale du nombre de demandeurs d’emploi de 2,9%.

“Actiris observe également une diminution des offres d’emploi pour des postes de vente en magasin”, confirme encore la note, qui s’inquiète pour ces travailleurs, souvent des personnes jeunes, des femmes, des personnes faiblement diplômées et des personnes d’origine étrangère.

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■ Interview de Sébastien Avanzo, analyste du marché de l’emploi au sein de view.brussels, par Aurélie Vanwelde

Gr.I. – Photo : Belga/Virginie Lefour