Fermeture de centres, vaccination en pharmacie, tests… : la Cocom lance un plan de transition contre le Covid-19
Malgré la hausse des cas de Covid-19 en Région bruxelloise, la situation actuelle dans les hôpitaux et dans les soins intensifs n’est pas inquiétante, selon la Commission communautaire commune (Cocom), en charge de la lutte contre le virus.
Comme dans le reste du pays, la Région bruxelloise connaît une augmentation progressive du nombre de contaminations au Covid-19 depuis la semaine dernière. Selon les derniers chiffres communiqués par Sciensano, l’institut belge de santé publique, le taux d’incidence à Bruxelles, soit la moyenne pour 100 000 habitants sur les 14 derniers jours consolidés, est de 556 cas, contre 450 voici deux semaines. Le taux de reproduction, soit le nombre de personnes contaminées par une personne positive au Covid-19, est désormais passé à 1,19.
Le nombre d’hospitalisations reste stable dans la capitale alors que les personnes admises en soins intensifs est en légère baisse par rapport à la semaine dernière. On compte toujours 25 patients aux soins intensifs, soit 9% de la capacité théorique des lits Covid-19 installés en Région bruxelloise, précise la Cocom. “Il n’y a pas encore de quoi s’inquiéter, beaucoup de personnes hospitalisées sont positives, mais ne sont pas hospitalisées pour une contamination au Covid-19”, précise Inge Neven, responsable de la lutte contre le coronavirus à la Cocom. “On doit continuer à veille que les hospitalisations et soins intensifs ne réaugmentent pas“.
4 000 doses par semaine
Concernant la situation vaccinale dans la capitale, plus de 80% des Bruxellois de plus de 45 ans sont entièrement vaccinées au Covid-19 et 63% des personnes qui pouvaient bénéficier d’une dose booster ont reçu cette dose supplémentaire. “Cette dose booster limite le risque d’une hospitalisation. Il est donc important d’obtenir ce vaccin supplémentaire pour mieux se protéger et protéger les personnes les plus vulnérables”, rappelle Inge Neven.
Près de 4 000 doses du vaccin contre le Covid-19 ont été administrées lors de la semaine du 14 au 20 mars, la majeure partie concerne la dose booster.
La campagne de vaccination en Région bruxelloise va toutefois évoluer dans les prochaines semaines, précise la Cocom. Les capacités de vaccination et de testing vont être diminuées d’ici au mois de juin, mais la Région met en place un plan pour augmenter ces capacités en cas de résurgence d’un nouveau variant, en automne ou en hiver. Différents scenarii sont ainsi préparés entre une éventuelle fin de la pandémie et une possible recrudescence de la maladie dans les prochains mois.
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Un projet pilote de vaccination dans les pharmacies
La Cocom annonce que seuls trois centres de vaccination resteront ouverts dès le 1er avril : Forest, Molenbeek et Pacheco. Des discussions sont en cours pour savoir si deux autres centres resteront ouverts pour un faible volume de vaccinations ou s’ils fermeront tout en restant disponibles pour une réouverture rapide si nécessaire.
Huit antennes locales de vaccination resteront ouvertes en avril, mais celles-ci fermeront progressivement par la suite.
Les maisons médicales seront toujours disponibles pour se faire tester ou vacciner et des laboratoires privés proposeront toujours des tests de dépistage. En prime, cinq pharmacies (à Anderlecht, Auderghem, Ganshoren, Molenbeek et Saint-Gilles) font partie d’un projet pilote lancé le 16 mars et peuvent désormais vacciner contre le Covid-19. Ce projet aura lieu au moins jusqu’à la mi-avril et le dispositif pourra ensuite être adapté selon les besoins. Les personnes qui souhaitent se faire vacciner en pharmacie sont priées de prendre rendez-vous via les plateformes Bru-Vax ou Doctena.
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“On évolue fortement vers un dispositif beaucoup plus léger et beaucoup plus intégré avec la première ligne”, résume Inge Neven. Elle confirme que le focus sera maintenu sur les personnes les plus vulnérables : les maisons de repos (et de soins), les zones de pauvreté et les personnes contacts avec les plus vulnérables.
Au niveau du tracing également, les effectifs sont réduits : 50 agents sont désormais actifs dans les call-centers et 30 agents sont actifs sur le terrain.
Quid des réfugiés ukrainiens ?
Enfin, concernant la situation spécifique des réfugiés ukrainiens, la Cocom précise qu’il s’agit avant tout d’une compétence du fédéral, avec Fedasil et la Croix-Rouge. “Chaque personne qui arrive en Belgique a droit à un accès aux soins de santé et au suivi par un médecin”, précise Inge Neven. Des réunions doivent avoir lieu dans les prochains jours entre le fédéral et les Régions pour gérer au mieux la politique sanitaire autour de l’arrivée de ces personnes venues d’Ukraine, dont le taux de vaccination est l’un des plus faibles d’Europe (moins de 30% de la population est entièrement vaccinée contre le Covid-19.
Grégory Ienco – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck