Coronavirus : les pharmaciens jugent que quatre visites sur dix ne sont pas indispensables

La Vrije Universiteit Brussel (VUB) a lancé un baromètre afin de mesurer l’impact du coronavirus sur le travail des pharmaciens. D’après ses résultats, deux visites sur trois à la pharmacie sont liées à l’épidémie de coronavirus, mais 40% n’étaient pas indispensables.

En dépit de l’absence d’une partie du personnel dans un certain nombre d’officines, la quasi-totalité d’entre elles restent ouvertes, à quelques rares exceptions près.

Selon l’enquête, qui a sondé 637 pharmacies et environ 2 000 pharmaciens, la charge de travail a cependant considérablement augmenté, notamment à cause d’une diminution du nombre de visites chez le généraliste. Un pharmacien sur dix fait d’ailleurs part d’une pression physique et mentale. Les pharmaciens se sentent également davantage anxieux en exerçant leur profession.

“Après une nette augmentation de la fréquentation des officines au cours des dernières semaines, nous observons à présent un retour à la normale voire une légère baisse”, détaille Eline Tommelein, professeure à la VUB. “Le nombre de contacts téléphoniques est toutefois sensiblement accru: dans la majorité des officines, il semble avoir plus que doublé pour atteindre une moyenne de près de trente appels par jour.”

Les difficultés d’approvisionnement en alcool désinfectant commencent, elles, à diminuer, même si les stocks disponibles restent destinés aux soignants. “L’absence de masques dans 65% des officines et l’absence de gants dans 40% d’entre elles reste néanmoins problématique, même si les pharmaciens comprennent évidemment tout à fait que les moyens disponibles soient fournis en priorité aux prestataires amenés à soigner des patients Covid-19”, note encore Eline Tommelein.

Avec Belga – Photo : Belga