Chômage économique temporaire pour l’ensemble du personnel de Brussels Airlines dès lundi
Brussels Airlines a décidé d’activer à partir de lundi la mesure de chômage économique temporaire dont il avait fait la demande à la suite de la crise du coronavirus et de ses répercussions sur le secteur aéronautique.
Cela s’appliquera à l’ensemble du personnel, soit environ 4.000 personnes, et vise à une réduction du temps de travail allant de 20 à 25%, a-t-on appris jeudi auprès des syndicats à l’issue d’un conseil d’entreprise extraordinaire.
Dans la foulée, Brussels Airlines a annoncé des annulations supplémentaires de vols pour le mois de mars et une offre réduite de près de moitié pour le mois d’avril prochain.
La compagnie aérienne doit en effet s’adapter aux restrictions de voyage édictées par différents gouvernements nationaux en Europe et aux Etats-Unis. Le calendrier de vols sera ainsi réduit de 35% au total pour le mois de mars, et de 45% en avril.
L’offre de vols au départ et à destination des États-Unis sera adaptée à partir de samedi. Ceux vers New York seront ainsi suspendus temporairement dès le 14 mars. Jusqu’à nouvel ordre, la compagnie aérienne belge continue par contre d’opérer ses quatre fréquences hebdomadaires à destination de Washington, assure-t-elle.
Les vols vers Israël ne seront plus non plus assurés jusqu’au 28 mars et ceux vers l’Italie jusqu’au 3 avril.
Toutes ces annulations de vols sont en cours d’application dans les systèmes de réservation et les passagers concernés seront informés des annulations et des possibilités de changements de réservation, indique Brussels Airlines, qui offrira une plus grande souplesse pour les changements de réservation.
Les ajustements des horaires de vol pour la période postérieure au 30 avril seront, quant à eux, décidés ultérieurement.
Au regard de cette situation, l’entreprise lance par ailleurs les premières mesures économiques pour son personnel afin de limiter l’impact financier négatif. Elle va lancer un chômage technique temporaire partiel pour tout son personnel à partir du 16 mars, a-t-elle confirmé.
Cette mesure devait normalement s’appliquer à partir de lundi au personnel basé à l’aéroport de Zaventem et chargé de l’enregistrement des passagers et de leurs bagages et à partir du 1er avril pour le reste du personnel, expliquent Filip Lemberechts, secrétaire permanent ACLVB/CGSLB, et Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE.
La décision du président américain Donald Trump de suspendre tous les vols d’Europe vers les États-Unis a cependant poussé Brussels Airlines à élargir la mesure de chômage économique à l’ensemble du personnel dès lundi.
La réduction du temps de travail se situera dans une fourchette située entre 20 et 25% et sera répartie sur les différentes catégories de travailleurs.
Selon Filip Lemberechts, la compagnie est en contact permanent avec sa maison-mère Lufthansa afin d’adapter son réseau et son plan de vols. Avant l’annonce de Donald Trump de jeudi, l’entreprise avait pour intention de maintenir ses liaisons long courrier vers les Etats-Unis et le Canada. Mais les plans ont changé et on ignore pour le moment ce qu’il adviendra d’elles. Brussels Airlines continue par contre de voler vers l’Afrique, précise encore le syndicaliste libéral.
Les décisions annoncées au personnel jeudi pourraient toutefois encore évoluer en fonction des mesures prises par les autorités belges dans les jours à venir et d’autres pays qui pourraient également décider de mesures de quarantaine, à l’image de l’Italie il y a quelques jours, prévient Filip Lemberechts.
En temps normal, l’entreprise assure environ 250 vols par jour avec ses 48 avions et transporte plus de 10 millions de passagers par an.
Belga – Photo : Nicolas Maeterlinck