Terre Urbaine : trois ans après, les victimes des attentats de Bruxelles se souviennent
Le 22 mars 2016, Bruxelles était touchée de plein fouet par deux attaques terroristes, à l’aéroport de Bruxelles-National et dans la station de métro Maelbeek. Trois ans plus tard, certaines victimes acceptent de parler de ces tragiques événements, pour ne pas oublier la mémoire des 32 personnes décédées et des centaines de personnes blessées dans ces attentats.
Notre équipe de Terre Urbaine a ainsi accompagné plusieurs de ces victimes qui depuis trois ans se reconstruisent, petit à petit. Celles-ci se rencontrent et se soutiennent notamment via des cercles, permettant à chacun de prendre la parole et d’écouter chacun. “Il n’y a pas de dialogue, il y a quelqu’un qui parle et des gens qui écoutent. Mais tout le monde n’est pas obligé de parler. Si on est 40 minutes en silence, on reste 40 minutes en silence. Le silence est aussi un langage”, confie Stien Michiels, qui accompagne ces cercles, organisés autour d’une vingtaine de personnes.
Dans ces cercles, on y découvre notamment des adultes mais aussi des enfants. Liza était avec ses quatre enfants dans le hall des départs de l’aéroport quand la première explosion est survenue le 22 mars 2016. Elle vient aujourd’hui avec deux de ses enfants lors de ces réunions. Elle les a également emmenés pour la première fois devant le mémorial de l’aéroport de Zaventem, dédié aux victimes de ces attaques meurtrières. Un moment touchant pour ces personnes qui ne souhaitent pas s’appeler “victimes” mais “témoins privilégiés” de ce drame. “J’ai tourné la page des attentats, je ne suis plus là-dedans”, explique Maud, sa grande fille. “J’aurais pu être sur cette pierre [avec le nom des victimes]”, ajoute-t-elle.
■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant, Béatrice Broutout, Pierre Delmée et Christine Dooms.