Question politique : les manifestations des jeunes pour le climat au coeur de la vie politique
Dans l’émission Question Politique, Jean-Christophe Pesesse et ses invités reviennent sur les manifestations climatiques de la part des jeunes et de la perception du politique par ces mêmes jeunes.
Depuis un mois, les jeunes manifestent chaque jeudi dans les rues, afin de réclamer un changement radical des politiques climatiques. Des manifestations qui aboutissent aujourd’hui à la proposition de la “loi climat”. “Le fait que les jeunes amènent des idées politiques à l’agenda, c’est moins nouveau” explique Emilie Van Haute, politologue à l’ULB.
Pour Delphine Houba, Echevine de la culture au PS, “ces manifestations ne sont pas une surprise. C’est surtout leur ampleur qui est assez marquante“. “Les politiques ont clairement manqué d’ambition dans les affaires climatiques” embraye Maëlle De Brouwer, Echevine du climat à Uccle. Pour Alexandre Pirson, conseiller communal à Woluwe Saint-Lambert, “il faut être solidaire dans cette période de transition énergétique“.
Les propositions des invités se regroupent surtout dans l’investissement dans les transports : “Il faut investir dans les transports en commun, afin qu’ils deviennent une réelle alternative à la voiture” continue Maëlle de Brouwer. Pour Stéphanie Koplowicz, cheffe de groupe PTB à Forest, “il faut aussi un ministre compétent, en plus des investissements massifs dans les transports“.
Aymeric De Lamotte, Conseiller MR à Woluwé Saint-Pierre, tempère toutefois : “Il ne faut pas non plus précipiter les mesures que l’on va prendre. Il faut faire attentions que les moins pollueurs soient les plus impactés“.
Pour ou contre les manifestations pendant les cours ?
Lorsque Jean-Christophe Pesesse pose la question de la légitimité de ces manifestations durant les périodes scolaires, les avis sont partagés.
“Je les soutiens vraiment, c’est notre avenir” avance Delphine Houba, rejointe par Meëlle De Brouwer et Stéphanie Koplowicz : “Il faut continuer à manifester“. Cette dernière continue en expliquant qu’elle “comprend que les jeunes soient en colère“.
Toutefois, pour Aymeric de Lamotte, “manifester est légitime, mais pas pendant la période scolaire. Il est possible de manifester à d’autres moments. Sinon comment rattraper la matière enseignée durant tous ces jeudi ?”
Un droit de vote dès 16 ans ?
Globalement, les invités s’accordent à dire qu’un abaissement du droit de vote à 16 ans est un peu prématuré. “C’est d’ailleurs un débat récurrent en politique” s’amuse Emilie Van Haute.
Pour Delphine Houba et Aymeric de Lamotte, ce n’est pas une si bonne idée.
Pour Maëlle De Brouwer, la mesure n’est pas saugrenue, “si les jeunes bénéficient d’un accompagnement afin de bien leur expliquer la lasagne institutionnelle et de leur permettre d’avoir toutes les clés en main pour comprendre la politique“.
Alexandre Pirson conclut : “Aujourd’hui, le débat et l’urgence n’est pas là“.
T. Dest
