Travailler à Bruxelles : l’Horeca souffre

Travailler (ou non) à Bruxelles, c’est le sujet du débat politique, en préparation au scrutin du 9 juin 2024, qu’anime Michel Geyer ce mardi à 18h30 à suivre en direct sur BX1 et ici

Le débat portera sur l’économie, la formation, l’emploi et notamment sur le secteur de l’Horeca, qui fait face à une crise importante et une forte pénurie de main d’œuvre. Le contrecoup du COVID-19 qui sévit encore 3 ans plus tard. 

■ Les enjeux résumés dans la vidéo ci-dessus par Thomas Dufrane, Gauthier Flahaux et Stéphanie Mira.

Selon Statbel, l‘office belge de statistique, à Bruxelles c’est déjà 111 faillites sur les quatre premiers mois de l’année 2024, contre 292 sur toute l’année 2023, 289 en 2022 et 235 en 2021.

Un secteur en crise

Une augmentation des matières premières, du prix des loyers, de l’énergie, des coûts salariaux mais pas du chiffre d’affaires : l’équation ne fonctionne pas pour le secteur de l’Horeca. 

C’est ce que dénonçait Matthieu Léonard, président de la Fédération Horeca Bruxelles, il y a quelques jours dans Bonjour Bruxelles. Avec la campagne “J’aime mon Horeca”, la Fédération cherche à sensibiliser et mobiliser les citoyens via une pétition en ligne pour soutenir les revendications du secteur auprès des politiques.  

Malgré plus de 5000 signatures déjà récoltées, c’est une crise qui reste peu visible : salle comble ne rime pas avec rentabilité pour le restaurateur. Un réel désastre économique sévit et Matthieu Léonard alerte sur le risque d’un fossé social : “Dans les trois types d’offres, il n’en resterait finalement plus que deux : le fastfood et les tables où les plus fortunés peuvent s’attabler donc tout le milieu de gamme risquerait de disparaitre et ça va impacter le citoyen”. 

Des revendications 

Les acteurs du secteur de l’Horeca veulent porter à la table des négociations des prochains gouvernements une série de revendications, de mesures qui sont nécessaires à la survie de l’industrie. A commencer par une baisse de la TVA, notamment sur les boissons non-alcoolisées (actuellement, il y a 21% de taxes sur les bouteilles d’eau), mais aussi une réduction des charges patronales, une augmentation des salaires minimums en revalorisant le salaire net, une révision des flexi-jobs et une défiscalisation des heures supplémentaires et des pourboires (considérés comme du revenu imposable lorsqu’il est payé par carte bancaire, ce qui est de plus en plus commun). 

Le bureau fédéral du plan, qui a évalué les mesures prioriaires des partis représentés à la chambre au scrutin du 9 juin, estime, sur la question de l’emploi, que le MR créerait le plus de postes avec un taux d’emploi en 2029 de 75,9%, contre 75,3% pour Les Engagés, 75,2% pour DéFI, 74,7% pour Ecolo et le PTB et 74,6% pour le PS. 

Des candidats au parlement bruxellois pour en discuter 

Des chercheurs d’emplois qui ne trouvent pas de job, des entreprises qui se plaignent de pénurie de main-d’œuvre… Peut-on réconcilier employeurs et sans-emplois ? Faut-il revoir certaines règles pour encourager le travail ?  

Seront présents autour de la table six représentants des principaux partis francophones à Bruxelles : 

  • Barbara Trachte (Ecolo), candidate à la région de Bruxelles-Capitale, en 3ème position. Actuellement secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Transition économique et de la Recherche scientifique et Ministre-Présidente du Collège de la COCOF, chargée de la Promotion de la Santé, de la Famille, du Budget et de la Fonction publique.
  • Alain Deneef (Les Engagés), entrepreneur et fondateur du groupe de réflexion bruxellois Aula Magna, nouveau candidat en politique, 5ème de liste à la Région. 
  • Françis Dagrin (PTB), député au Parlement bruxellois et 4ème de liste à la Région Bruxelles-Capitale, dans le groupe linguistique francophone. 
  • Olivier Willocx (MR), nouvelle recrue au MR, anciennement à la tête de Brussels Entreprises Commerce and Industry. 14ème sur la liste régionale. 
  • Myriem Amrani (PS), candidate à la Région pour la première fois, 16ème de liste. Elle est présidente du CPAS de Saint-Gilles et du Comité de gestion de Bruxelles Formation. Elle est aussi la fondatrice de Dakira qui lutte contre les extrémismes. 
  • Alexandra Philippe (DéFI), conseillère communale à Ixelles et 8ème candidate à la Région.