De Wever a l’ambition de former un gouvernement d’ici la fin septembre
Le formateur Bart De Wever a l’ambition de mettre sur pied un gouvernement fédéral avant les élections communales, a-t-il indiqué mercredi aux médias présents à la Chambre.
À ses yeux, les impératifs budgétaires imposent de pouvoir installer un gouvernement vers la fin septembre. La Belgique est en effet menacée d’une procédure en déficit excessif. “Il y a une deadline naturelle: fin septembre, on doit présenter à la Commission européenne notre budget pluriannuel pour voir si on peut avoir une trajectoire sur quatre ou sept ans. Tout le monde sait que l’on doit avoir une trajectoire sur sept ans. C’est une deadline naturelle mais aussi politique, puisque les élections communales suivent en octobre. Et c’est une bonne chose d’avoir un gouvernement en place avant les élections”, a-t-il expliqué.
Le CD&V est sur la même longueur d’ondes. Le 13 octobre, les électeurs se rendront une nouvelle fois aux urnes pour élire les conseils communaux et provinciaux. Aux yeux de son président Sammy Mahdi, à cette échéance, les Belges doivent disposer d’un nouveau gouvernement fédéral. “Beaucoup de citoyens sont déçus de la politique. Il faut commencer à négocier aussi vite que possible et leur prouver que l’on peut former un gouvernement dans ce pays. Il doit être possible dans ce pays d’avoir un gouvernement avant les élections communales et ne pas à chaque fois battre des records”, a-t-il souligné.
“Il y a un vrai impératif, c’est la trajectoire budgétaire à remettre à la Commission européenne. Notre pays doit revenir dans une trajectoire budgétaire soutenable. Ce n’était pas le cas les dernières années. Pour ce faire, il faut que l’on travaille utilement durant les mois d’été”, a souligné le président du MR, Georges-Louis Bouchez.
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Chez Vooruit, en revanche, l’ex-président Conner Rousseau avait averti mardi soir qu’il n’entendait pas se laisser enfermer dans des échéances. “Nous ne nous laisserons pas mettre un couteau sous la gorge”, avait-il déclaré. Traditionnellement, le formateur endosse le costume de Premier ministre lorsqu’il a achevé sa mission. Un nationaliste flamand pourrait dès lors entrer au 16 rue de la Loi, une première dans l’histoire du pays que n’a pas manqué de mettre en avant le président du PS, Paul Magnette dans les couloirs de la Chambre.
“Avant les élections, j’ai clairement dit que j’étais candidat pour le 16 rue de la Loi et, maintenant, j’essaie de réaliser cette ambition”, a expliqué M. De Wever. “Ce sera un gouvernement pour tous les citoyens de notre pays, je vous assure”. Dans les jours qui viennent, le formateur va s’atteler à traduire les points de convergence établis durant la préformation dans des textes -des “pièces à casser” – et élaborer une méthode de travail. Il s’est voulu discret sur le contenu (et a d’ailleurs invité les autres présidents de parti à en faire autant). “Les défis sont énormes. La trajectoire budgétaire est un défi énorme et l’on doit s’en occuper. Assainir le budget, réformer les soins de santé, les pensions, le marché du travail, c’est un travail gigantesque. Mais j’ai l’impression que les cinq partis ont l’ambition de faire ce boulot”, a-t-il encore dit.
Après les élections, certains présidents de la future coalition “Arizona” avaient appelé à un gouvernement “de redressement de centre-droite”, une qualification qui avait hérissé Vooruit, seul parti de gauche dans cet attelage. M. Rousseau a parlé mardi d’un “gouvernement de relance socio-économique”. “En français, on dit un gouvernement engagé à être réformateur”, a lancé M. De Wever… une appellation qui inclut les deux partis francophones de l’Arizona, le Mouvement Réformateur et les Engagés.
Belga