Céline Fremault sur le Samusocial : “Il y a eu des pressions de cabinets, mais pas d’obstruction de Rudi Vervoort”

Selon la ministre en charge de l’Aide aux personnes à la Commission Communautaire Commune Céline Fremault (cdH), auditionnée ce vendredi matin à la commission d’enquête parlementaire sur le Samusocial, des pressions ont été exercées sur certains cabinets pour empêcher d’obtenir plus de transparence sur la gestion du Samusocial.

Des pressions ont été exercées sur certains cabinets pour empêcher d’obtenir plus de transparence sur la gestion du Samusocial fortement subsidié, mais le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) ne s’est pas opposé à la soumission de l’ASBL à un contrat de gestion ni à l’envoi de commissaires de gouvernement, a affirmé Céline Fremault devant la commission d’enquête sur le Samusocial. La ministre en charge de l’Aide aux personnes au sein de la Commission Communautaire Commune a par ailleurs fait part de son sentiment d’isolement dans son souhait d’aller plus loin dans le contrôle de l’ASBL.

“En entamant mon mandat, je me suis proposée de parier sur le fait que l’acteur hégémonique du secteur ne considère plus le travail des autres comme hostile. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé par la suite”, a dit d’emblée la ministre cdH. Selon elle, l’ASBL n’a cessé d’exercer des pressions fortes en vue d’assurer “un développement inéquitable” dans le secteur via le recours à des courriers d’avocats, à des “sorties de presse alarmistes que l’on peut qualifier de chantage au froid et aux morts”; par une attitude hostile aux projets innovants “perçus systématiquement comme concurrentiels”.

Sans jamais citer ceux-ci nommément, elle a évoqué des pressions exercées sur “certains cabinets” avec un résultat variable. Mme Fremault a dit y avoir résisté notamment en ne marquant pas son accord pendant plusieurs semaines sur le projet de budget 2016 de la Commission Communautaire Commune pour obtenir l’établissement d’un contrat de gestion “en raison de la hauteur des subventions accordées au Samusocial”.

Interrogée sur ce point depuis les bancs notamment socialistes, la ministre cdH a précisé que le ministre-président Rudi Vervoort n’avait fait obstruction ni à l’établissement d’un contrat de gestion, ni à l’envoi de commissaires. La ministre cdH a revendiqué l’initiative de la rédaction du premier contrat de gestion, tandis qu’avant elle, son homologue Pascal Smet avait dit aux commissaires avoir été à la base de la première mouture de celui-ci. Elle a par ailleurs souligné que depuis le rapport de l’inspection régionale des finances en 2013, l’ASBL avait un dossier comptable “très complet si on la compare avec les autres” associations. (avec Belga)