Guy Vanhengel : “Le climat se règle par des gestes concrets, pas par des lois abstraites”
Guy Vanhengel (Open VLD), ministre bruxellois du Budget et de l’Enseignement, a répondu aux questions de Stéphanie Meyer, ce vendredi dans L’Interview, sur BX1.
Le candidat Open VLD pour la Région bruxelloise aux prochaines élections est revenu sur le vote de la Chambre sur la révision de l’article 7bis de la Constitution, et la décision de l’Open VLD de ne pas voter cette révision. « Acheter des bus électriques, réaliser une zone de basse émission… c’est du concret. Le climat se règle par des gestes concrets. Faire des lois abstraites comme ça, ça semble intéressant, ça fait beaucoup de blabla mais ça ne change rien sur le terrain. Il faut être conscient qu’il faut prendre des mesures », affirme-t-il.
Guy Vanhengel s’est aussi exprimé sur les grands dossiers sportifs du moment dans la capitale. Notamment le départ du Tour de France 2019 : « C’est un investissement de quelques millions d’euros, mais le retour économique en Région bruxelloise est immense. C’est le plus grand spectacle télévisé du monde chaque année. On met en valeur la région où se déroule le Tour de France. C’est quelque chose de fabuleux ». Et sur la possible rénovation du stade Roi Baudouin : « Je constate que l’Union belge de football a changé d’avis trois fois en peu de temps. C’est l’Union belge qui avait demandé à la Région bruxelloise d’investir dans le stade national, puis elle avait dit qu’elle allait faire des rotations dans tous les stades du pays, et maintenant, elle plaide pour une rénovation du stade Roi Baudouin. Mais tant la Ville que la Région ne sont pas capables d’encaisser une rénovation à plusieurs dizaines de millions d’euros. On va voir si tout cela est possible. Il n’y a pas encore de plan financier, ni de plan architectural ».
« Difficile de travailler avec la N-VA »
Sur sa candidature aux élections régionales, Guy Vanhengel s’explique sur la décision d’Els Ampe de rejoindre plutôt la liste pour le Parlement flamand, et non en Région bruxelloise : « Nous voulions la liste la plus forte possible sur le plan bruxellois. La liste flamande est menée par Els Ampe, parce qu’elle voulait être aussi tête de liste. Sven Gatz est lui mon ami et mon dauphin. Sven est un Bruxellois de souche, un bon bilingue et quelqu’un d’apprécié aussi du monde politique francophone. Je suis rassuré d’avoir un bon dauphin dans mon équipe ». Et un accord est-il possible avec la N-VA lors de la prochaine législature ? « Les Bruxellois ne vont pas voter pour un parti qui n’aime pas Bruxelles, qui va à l’encontre des intérêts des Bruxellois. Leur seul souci, c’est d’avoir l’autonomie totale de la Flandre. Au niveau bruxellois, cela me semble très difficile de travailler avec la N-VA ».
Enfin, le ministre bruxellois de l’Enseignement est revenu sur la volonté de l’ULB et de la VUB de mettre en place une école multilingue à Bruxelles. « Je m’engage pour cette école multilingue à Bruxelles », lance-t-il. « Un pas a été fait durant cette législature, avec la mise en place d’un partenariat entre une école francophone et néerlandophone, pour que les instituteurs soient le plus bilingues possible. […] Il faut pouvoir mettre un système en place, dans lequel le multilinguisme fait partie de l’ambiance général de l’école. Il faut des profs, des directeurs, du personnel qui jouent avec les langues aussi ». Mais la Flandre pourrait-elle bloquer ces initiatives ? « Des accords de coopération qui peuvent permettre de progresser ensemble, cela me semble possible ».
► Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.