André du Bus : “Selon moi, la politique est de plus en plus lourde et lente”
André du Bus (cdH), député bruxellois et conseiller communal à Etterbeek, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce jeudi sur BX1.
Le député bruxellois l’a annoncé ce mercredi : il quittera la scène politique au terme des prochaines élections régionales, le 26 mai prochain, et laisse sa place de candidat à Antoine de Borman, directeur du CEPESS, le centre d’études du cdH, et de Citydev, l’opérateur immobilier de la Région bruxelloise. Dans L’Interview, André du Bus de Warnaffe s’est expliqué sur cette décision : « Il était temps de tourner une page. Ce n’était pas simple, car j’étais fortement engagé. Mais le constat est là : on est moins efficace, la politique est de plus en plus lourde et lente, davantage chronophage et énergivore… Il était temps de passer à autre chose. C’est un cycle que je devais boucler après 16 ans de vie parlementaire », explique-t-il.
Il cède donc sa place à Antoine de Borman, 39 ans. « J’ai été élu en étant à la 71e place de la liste du cdH en 2004, donc je souhaite à Antoine de Borman de pouvoir être élu. Je suis heureux de pouvoir mettre en piste un jeune de ce type-là. Je ferai toute sa campagne avec beaucoup de plaisir, en espérant qu’il soit élu », confie-t-il. Il reste donc bien attaché au groupe humaniste malgré son départ : « Je reste à 100 % cdH, je garde ma capacité d’indignation et d’engagement. Je vais m’engager différemment sur divers dossiers, je garde un ancrage politique ».
Handicap et service citoyen
Interrogé sur les dossiers phares qu’il a menés durant sa carrière de parlementaire, André du Bus de Warnaffe retient notamment ceux concernant le handicap. « J’ai notamment rencontré beaucoup de familles qui connaissent des membres victimes de double diagnostic : des personnes qui ont un handicap mental et des problèmes de santé mental, Tout ce qui relève du handicap mental ignore tout ce qui concerne les problèmes de santé mental. Et j’ai pu sensibiliser mes collègues à ces absences de réponses structurées pour ces personnes victimes de double diagnostic. Mais le combat n’est pas terminé. Il y a toujours un manque de places pour aider les personnes handicapées », explique-t-il.
Son plus grand regret ? « L’absence de reconnaissance de statut pour les jeunes qui s’engagent dans un service citoyen », confie le député cdH. « J’avais déposé des textes à la Chambre et au Parlement bruxellois. Ce service citoyen commence à se déployer à Bruxelles et en Wallonie, mais il n’y a toujours pas de statut officiel par le biais d’une loi fédérale. C’est un regret mais c’est un combat, et je passe le témoin à Antoine de Borman pour qu’il puisse y travailler ».
► Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.