DéFI rejette les accusations du MR de casser l’union des francophones dans les communes en périphérie
La présidente de DéFI Périphérie Sophie Rohonyi répond aux accusations de la ministre du Budget et future partenaire de liste à Rhode-Saint-Genèse Sophie Wilmès (MR).
Dans le quotidien L’Écho du 28 juillet dernier, la ministre fédérale du Budget Sophie Wilmès (MR), également candidate aux prochaines élections communales à Rhode-Saint-Genèse, accusait DéFI de “casser l’union des francophones en périphérie”. L’ancienne échevine, toujours présidente du MR Périphérie, affirmait en ces mots en parlant des dirigeants du parti amarante : “Ils pratiquent la politique de la terre brûlée, à Linkebeek, à Crainhem, je ne comprends pas à quoi ils jouent”.
Ces déclarations ont fait bondir la présidente de DéFI Périphérie mais aussi future partenaire de liste de Sophie Wilmès à Rhode-Saint-Genèse, Sophie Rohonyi. Dans le quotidien L’Écho de ce samedi, elle est revenue sur les propos de sa consœur libérale, évoquant “un coup de poignard”. “On ne cherche pas à casser l’union des francophones, mais il y a des situations particulières qui ont mené à cela”, réplique-t-elle.
Selon Sophie Rohonyi, la situation à Linkebeek s’explique par le fait qu’une liste dissidente menée par l’actuelle bourgmestre Valérie Geeurickx et l’échevin Yves Ghequière (DéFI) a été lancée face à celle de Damien Thiéry car “13 mandataires sur 20 ne font plus confiance à Damien Thiéry“, ex-bourgmestre non-nommé et député fédéral passé de DéFI au MR en cours de législature. Selon Sophie Rohonyi, la liste soutenue par DéFI sera bien “une liste d’union francophone” avec “des composantes DéFI, mais aussi PS, Ecolo, cdH et même quelques MR. C’est bien la preuve que le malaise, il est au MR de Linkebeek, et pas au sein des francophones…”
Le cas d’un échevin
Et à Crainhem, la présidente de DéFI Périphérie réplique que la scission francophone vient du fait que le cdH a choisi de s’allier au CD&V, “un parti qui, dans la périphérie, réclame la scission totale de l’arrondissement judiciaire de BHV”. Sophie Rohonyi affirme qu’une alliance avec le MR a été proposée mais “ils ont voulu mettre sur leur liste un échevin qui a été exclu du cdH pour avoir tenu des propos négationnistes sur Facebook (NDLR : l’échevin en question a été blanchi et retrouvé ses compétences depuis lors). (…) L’union des francophones ne peut se faire à n’importe quel prix”.
Sophie Rohonyi souhaite toutefois qu’une liste d’union se forme à Crainhem malgré tout : “Il faut privilégier l’union des francophones à Crainhem plutôt que le choix d’un candidat, c’est important, car sinon, les voix risquent de se diluer au profit d’un bourgmestre qui ne représente pas les francophones”.
Gr.I. – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck