Communales 2018 : le cdH et le CD&V présentent leur liste à Bruxelles avec un tiers de nouveaux venus
Le cdH et le CD&V se veulent les porteurs du changement à la Ville de Bruxelles après une législature marquée par des scandales et des échecs. Les centristes ont constitué une liste d’ouverture, dont près d’un tiers sont des nouveaux venus en politique.
Les présidents du cdH et du CD&V, Benoît Lutgen et Wouter Beke, avaient fait le déplacement à Laeken pour soutenir la liste emmenée par Didier Wauters, en compagnie de la ministre régionale Céline Fremault et de l’ex-tête de liste, Joëlle Milquet.
“Les Bruxellois ont eu peu de raisons d’être fiers de leur ville ces six dernières années”, a affirmé la secrétaire d’État bruxelloise Bianca Debaets (CD&V), deuxième sur la liste. Les centristes pointent du doigt le scandale du Samusocial et la nébuleuse des ASBL qui tournent autour de la Ville ainsi que le fiasco du stade national. La gouvernance est le premier point de leur programme. Ils proposent notamment l’obligation d’une déclaration des intérêts privés des membres du collège et du CPAS ou la mise en place d’un ombudsman indépendant.
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Ils misent aussi sur la création de nouveaux logements et préconisent l’exonération des deux premières années de centimes additionnels au précompte immobilier pour l’acquisition du premier logement. En matière de sécurité, ils veulent un commissariat accessible 24h/24 par 25.000 habitants et des “stadsmariniers” comme à Rotterdam, sorte de fonctionnaires-managers de crise faisant le lien entre la prévention et la répression. Ils réclament par ailleurs une véritable politique de la santé dans la commune, une ville “handicap-friendly” ou encore un poète attitré de la Ville.
Face aux différents projets de grande ampleur qu’a connus la Ville, en particulier le piétonnier, les deux partis veulent rendre leur place aux habitants et commerçants dans “une ville qui soit au service de ses citoyens et non du show business, du Tour de France ou d’un stade national mal conçu”, selon Mme Milquet.
Ramal Youssef : “Je suis quelqu’un qui dénonce”
Pour établir le programme, le cdH et le CD&V sont partis à la rencontre des habitants. Leur liste a pour ambition de représenter la diversité bruxelloise. Un candidat fait parler de lui depuis jeudi matin : Ramal Youssef, snapchatteur populaire auprès des jeunes Bruxellois. Il a réalisé une vidéo à propos de sa candidature au langage pour le moins cru, loin des codes politique habituels.
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Il s’en prend notamment à un autre parti, non nommé, et à ses “enroules de petites salopes” avant de mettre en garde sur des “dossiers” qui pourraient sortir. “Je suis un humoriste engagé, j’ai toujours fait des vidéos sur Bruxelles. C’est mon naturel, je suis quelqu’un qui dénonce”, a-t-il expliqué jeudi, tout en reconnaissant qu’il lui faudrait “peut-être un peu de temps pour trouver un juste équilibre” maintenant qu’il est candidat. “Il sort de la peau de l’humoriste pour rentrer dans celle du candidat et il apprend les codes”, a justifié pour sa part le vice-président du cdH, Hamza Fassi-Fihri.
Avec Belga – Photo : cdH Ville de Bruxelles