Zipcar : 250 voitures en autopartage libre-service pour aider à une meilleure mobilité
Elles commencent doucement à faire partie du paysage; les voitures partagées en “free floating” (autopartage en libre-service) se remarquent de-ci, de-là dans les rues de Bruxelles. Parmi elles, des Peugeot 208 grises, zébrées d’un grand logo orange ou turquoise sur les portières, ornementées d’un plus petit, vert et blanc. Ce sont les véhicules de la société Zipcar (Avis) installée dans la capitale depuis septembre 2016. Comme son concurrent DriveNow, apparu deux mois plus tôt, l’entreprise a profité de la nouvelle législation de la Région bruxelloise qui autorise et organise ce genre d’activités de mobilité pour prendre ses quartiers chez nous.
Le principe est simple, même s’il a encore un peu de mal à s’inscrire dans tous les esprits. Après inscription sur le site de l’entreprise, il suffit, via un smartphone, de réserver un véhicule et de le rejoindre là où il vous attend. En principe à quelques centaines de mètres de chez vous. Un clic, toujours avec le smartphone », et la voiture est à votre disposition. Vous payez la location à la minute, sans frais d’inscription, ni d’abonnement.
Quelques images de la mise en route d’une voiture
250 véhicules sont stationnés dans une large zone qui ne couvre pas encore toute la Région bruxelloise. La raison est simple. Avec le nombre de voitures disponibles aujourd’hui, il n’est pas possible de mettre en location au moins 4 véhicules au kilomètre carré sur tout le territoire. 4 véhicule, c’est le seuil nécessaire pour réduire les distances entre le locataire et la voiture. Mais cette zone n’est pas figée pour l’éternité. En fonction de la densité de certains quartiers, d’une bonne connexion avec les transports en commun notamment, Zipcar cherche le bon équilibre.
Un an après le lancement du système à Bruxelles, les résultats sont encourageants, selon Kate Croisier, la responsable commerciale pour Bruxelles et Paris, sans donner de chiffres pour autant. Encourageants mais pas encore satisfaisants. La société mettra un peu plus de temps pour rencontrer ses objectifs ; mais depuis quelques mois, le nombre d’utilisateurs et de courses augmente plus rapidement. Le client qui franchit un jour le pas de s’asseoir dans une voiture partagée renouvelle le plus souvent l’expérience…et parfois ne peut plus s’en passer.
Mais qui est le «client type” de Zipacar ?
On pourrait ajouter que la voiture en autopartage intéresse les jeunes qui ne sont pas nécessairement tentés par la possession d’une voiture, …ou n’en n’ont pas (encore) les moyens. Le système permet également, dans certains ménages, de renoncer à l’acquisition d’une deuxième voiture, voire… du seul véhicule familial. Mais la majorité des courses se déroulent sur de courtes distances : environ 6 kilomètres et pendant 25 minutes, principalement le vendredi soir et le samedi. Par ailleurs, la voiture partagée fonctionne très bien dans le quartier européen où beaucoup de résidents de passage ou présents pour de courtes périodes, ne disposent pas d’un véhicule.
Il faudra encore certainement un peu de temps pour que le système s’inscrive une fois pour toutes dans les habitudes de tout un chacun. Parmi les freins, selon Kate Croisier, outre le manque d’information(s), persiste le phénomène très belge de la voiture de société. Le Belge tient encore aussi beaucoup, contrairement à d’autres pays, à sa voiture personnelle, à son « espace, sa bulle ». Mais les mentalités évoluent…
Photos : Zipcar (sauf affiche)