Benoît Velghe, profession : conseiller en mobilité à Schaerbeek
Les problèmes de mobilité sont sur toutes les lèvres. A tous les niveaux de pouvoirs, des hommes et des femmes tentent de gérer des compétences qui, somme toute, ne sont devenues de vraies préoccupations que depuis une bonne vingtaine d’années. Après avoir rencontré en octobre, Pieter Laridon, conseiller en mobilité dans une entreprise privée ; en l’occurrence, le distributeur d’automobiles d’Ieteren , nous sommes allé à la rencontre d’un fonctionnaire communal, conseiller en mobilité à Schaerbeek. Benoît Velghe, est actif depuis 2006 dans l’étude et la gestion des problèmes de mobilité de la « Cité des ânes ».
Mais quel est le rôle d’un conseiller en mobilité dans une commune ? Benoît Velghe, après une formation d’un an, à raison de 3 séances par mois organisée par la Région bruxelloise pour les fonctionnaires communaux, mais aussi de la STIB ou des zones de police, a été intégré à Schaerbeek au service mobilité au sein du département stratégique et durable. Ce n’est pas un détail. Car ce département permet au fonctionnaire de travailler dans la transversalité avec d’autres services communaux comme l’urbanisme, l’aménagement du territoire ou encore les voiries.
Une des tâches du conseiller en mobilité, a été de collaborer avec l’aide d’un bureau d’études à la mise sur pied du plan communal de mobilité de Schaerbeek. En pratique, établir un inventaire, un état de la situation dans la commune. Et élaborer ensuite des plans stratégiques qui prennent en compte l’organisation de la circulation, la protection de certains quartiers; mais aussi les besoins en transports publics. Avec un leitmotiv : ouvrir son esprit à tous les modes de déplacement : route, rail, vélos et marche à pied.
Autre mission, et non des moindres; être l’interface entre la commune et la Région Bruxelloise, particulièrement pour les grands projets régionaux qui ne manqueront pas de modifier radicalement la donne. Ne citons que l’urbanisation du site Josaphat ou l’aménagement du Mediapark autour de Reyers et de l’autoroute E40 vers Liège. Dans tous ces dossiers, et dans d’autres; notamment ceux qui occupent la SNCB, le conseil en mobilité veille à ce que sa feuille de route voulue par le plan communal de mobilité soit respectée.
Le conseiller en mobilité est membre également d‘un très important groupe de travail qui réunit une fois par mois les acteurs clefs, comme les responsables des voiries, de la zone de police ou encore de l’urbanisme. Ce groupe remet des avis au Collège des Bourgmestre et Echevins. Immense dossier qui occupe et occupera encore longtemps Benoît Velghe : l’arrivée dans une petite dizaine d’années du métro Nord. Il traversera la commune de part en part dans des zones densément urbanisées avec des conséquences certaines sur la mobilité générale. Dans cette optique, mais pas seulement, une attention toute particulière est prêtée aux futurs aménagements des trottoirs. Car l’apparition des nouvelles stations va drainer plus de piétons sur certaines artères. Le P.A.V.E, le plan d’accessibilité des voiries et de l’espace public répertorie ainsi tous les trottoirs de la commune. Un travail de bénédictin réalisé par un bureau d’étude français. Qui sera bien utile notamment pour l’adaptation des trottoirs aux Personnes à Mobilité Réduite.