La grève du zèle des douanes provoque de longues files de voyageurs selon la CSC

Les douaniers des aéroports de Bruxelles-National (Zaventem) et Bierset (Liège) ont entamé mercredi vers 08h00 une grève du zèle, a confirmé Aubry Mairiaux, président de l’UNSP Finances. Les agents protestent contre les engagements non tenus par le ministre des Finances Johan Van Overtveldt. Conséquence : de longues files se forment constate la CSC.

Les passagers arrivant à Zaventem ainsi que leurs bagages sont méticuleusement contrôlés depuis mercredi matin, engendrant des files conséquentes dans le terminal, explique Marc Nijs, secrétaire de l’aile flamande de la CSC Services publics.

Selon la porte-parole de Brussels Airport, Florence Muls, les passagers aux arrivées sont contrôlés de façon plus rigoureuse. L’attente est un peu plus longue que d’habitude mais la situation est sous contrôle précise-t-elle.

Manque de reconnaissance, de matériels et de personnel

Le ministre Johan Van Overtveldt, qui est en charge des douanes, s’était engagé l’année passée auprès des syndicats à recruter une personne pour chaque départ. Dans la perspective du Brexit, l’engagement de 140 agents supplémentaires était également prévu. Or, les renforts promis ne sont toujours pas arrivés, augmentant la pression sur un personnel qui doit en plus exercer des missions dans le cadre de la lutte contre la menace terroriste. Les agents de la douane dénoncent ensuite le manque de reconnaissance dont il font l’objet, notamment quant à la pénibilité de leur travail et aux risques encourus. La prime pour ces derniers ne s’élève qu’à 49 euros par mois.

Le syndicat chrétien pointe quant à lui la pénurie de formateurs et la difficulté d’organisations d’examen. Les représentants syndicaux estiment également que le manque de personnel rend très difficile la mise en place des services continus au sein des aéroports qui ne cessent de développer leurs activités. Cette difficulté engendre aussi des problèmes de sécurité et favorise les trafics en tout genre, au Port d’Anvers par exemple.

Le matériel pose également problème. Les équipements sont remplacés selon une enveloppe fermée. “On risque donc de voir notre parc divisé par deux en termes de véhicules ou de scanners par exemple, car l’achat de matériel sophistiqué est plus onéreux aujourd’hui”, s’inquiète Aubry Mairiaux. “Le gouvernement ne prend pas ses responsabilités, il ne se donne pas les moyens de lutter efficacement contre la fraude fiscale”, conclut M. Mairiaux.

Les actions spontanées de ce mercredi matin prendront fin sur le temps de midi, mais les syndicats préviennent qu’elles seront amenées à se reproduire si le ministre ne transforme pas ses paroles en actes.

Avec Belga