Brussels Airport veut moins de vols court-courriers et une ligne ferroviaire à grande vitesse jusqu’à l’aéroport

L’aéroport souhaite mettre en place une nouvelle stratégie pour réduire les pertes essuyées suite à la pandémie de Covid-19.

La pandémie de coronavirus a fait perdre à Brussels Airport Company, l’exploitant de l’aéroport de Zaventem, 240 millions d’euros au cours des deux dernières années. Avec une nouvelle stratégie, “Shift 2027”, l’entreprise espère sortir du rouge cette année. Un élément frappant de cette stratégie : la réduction des vols court-courriers.

“Nous voulons optimiser et étendre notre réseau sur les moyens et longs courriers, a déclaré Arnaud Feist, le CEO de Brussels Airport Company, lors d’une conférence de presse lundi. “Nous travaillons clairement à la réduction des vols court-courriers.”

Mais pour réduire le nombre de vols vers Amsterdam et Paris, par exemple, une liaison ferroviaire à grande vitesse vers l’aéroport est cruciale, a ajouté Arnaud Feist. “Un aéroport comme celui de Bruxelles doit disposer d’une telle liaison. Nous espérons que le gouvernement prendra les initiatives nécessaires.”

La stratégie prévoit encore la construction d’un troisième immeuble de bureaux, d’un deuxième hôtel et la poursuite de la rénovation de la zone de fret Brucargo. L’aéroport travaille également sur des liaisons par navette avec différentes villes de Belgique et de l’autre côté de la frontière.

L’ensemble de la stratégie coûtera plusieurs centaines de millions d’euros. “Mais nous disposons des ressources financières nécessaires pour pouvoir le réaliser, malgré les pertes récentes”, a déclaré Arnaud Feist.

85% de passagers cet été par rapport à 2019

La crise sanitaire a frappé durement l’aéroport de Bruxelles l’année dernière. Après une perte nette de 147 millions d’euros en 2020, une perte de 92 millions d’euros a été enregistrée l’an dernier. La croissance record du fret n’a pas pu compenser les coups portés aux vols commerciaux (9,4 millions de passagers, soit près de deux tiers de moins qu’avant la crise).

Le trafic de passagers se redresse progressivement. “Nous sommes actuellement à 70% du niveau antérieur à la crise (2019) et nous prévoyons que pendant l’été, il sera de 80 à 85%”, a précisé M. Feist. Le quatrième trimestre étant encore très incertain, il ne donne pas de prévisions concrètes pour l’ensemble de l’année. Mais “l’ambition n’est pas de devoir enregistrer une perte”.

Avec Belga – Photo : Belga/Benoît Doppagne

■ Explications et interview de Camille Paillaud dans Le 12h30 de BX1+.