Woluwe-Saint-Lambert refuse à son tour les propositions Good Move de la Région

La commune estime notamment que la participation sollicitée par le bureau d’étude mandaté par la Région n’est pas suffisamment représentative.

La chute de dominos des mailles Goodmove avortées se poursuit dans les communes bruxelloises. Après les annonces de retrait de plan à Anderlecht ou à Jette, Woluwe-Saint-Lambert annonce refuser les propositions de mailles soumises par le bureau d’étude mandaté par la Région bruxelloise. Le quartier Roodebeek était visé pour de nouvaux aménagements.

Concrètement, lorsqu’une commune souhaite développer un plan de circulation dans un quartier, elle peut s’adresser à l’administration bruxelloise. C’est ensuite un bureau d’étude qui prend le relais pour élaborer le plan de circulation sur base de tests et d’avis de riverains. Si le plan est ensuite approuvé par les autorités communales, elles s’occupent alors de sa mise en oeuvre sur le terrain.

Participation non représentative ?

Selon Woluwe-Saint-Lambert, “le bureau d’études, tenu par des délais sans doute trop stricts pour mener à bien sa mission, n’a pas une connaissance suffisamment fine et approfondie de la réalité des quartiers, telle qu’exprimée par les habitants. Les ateliers dits participatifs mis en place par la Région n’ont associé qu’une quarantaine de personnes, ce qui est un nombre peu représentatif de l’ensemble de la population concernée par l’avant-projet. Il en résulte des propositions fondées sur des modèles théoriques bien éloignés des réalités du terrain.”

L’un des projets proposés par le bureau d’étude visait à mettre tout l’axe de Broqueville/Paul Hymans, entre le square Montgomery et le cours Paul-Henri Spaak, en une seule voirie continue avec une berme centrale fermée qui n’autoriserait aucune traversée à quelque hauteur d’un carrefour actuellement existant. Un automobiliste venant du square Montgomery et voulant rejoindre une perpendiculaire à l’avenue de Broqueville, côté impair, se verrait interdire toute manœuvre de ce type et serait contraint à descendre jusqu’en bas de l’avenue Paul Hymans pour ensuite remonter tout l’axe jusqu’à la hauteur de l’avenue où il devait se rendre. Dans son communiqué, la commune explique que ce scénario n’est pas envisageable.

T.D.