Olivier Maingain (DéFI) : “Plutôt qu’une crise, il faut fixer des critères clairs de régularisation”
“Faites en sorte qu’il n’y ait pas de décès parmi les sans-papiers grévistes de la faim!”, a déclaré Olivier Maingain à l’adresse du gouvernement. Invité de Toujours + d’Actu ce lundi, le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert et ancien président de DéFI, estime que plutôt qu’une crise gouvernementale, “il serait plus utile de fixer des critères clairs de régularisation, comme nous l’avons proposé par la voix du président de DéFI, François De Smet et de la députée fédérale Sophie Rohonyi.”
“Tout le monde sait qu’il faut accepter des opérations de régularisation à intervalle régulier. Ce qui est scandaleux c’est qu’aujourd’hui, cela est laissé au pouvoir discrétionnaire du secrétaire d’Etat. Nous ne voulons plus des méthodes de Theo Francken“, poursuit l’ancien député fédéral, qui juge qu’une crise gouvernementale suscitée par l’incapacité des partis de gouvernement à assumer leurs responsabilités serait “terrible“. “Ils ont la possibilité d’empêcher les décès.”
Solidarité bruxelloise
Olivier Maingain est revenu également sur la situation des communes inondées de Wallonie. Jumelée avec Chaudfontaine, Woluwe-Saint-Lambert entretient des liens particuliers avec cette localité. Mais le bourgmestre se félicite de l’initiative régionale de coordonner l’aide, matérielle, humaine, logistique, bruxelloise vers les zones sinistrées. Pour lui, deux questions se posent aujourd’hui : comment les informations et avertissements lancés par l’agence européenne qui s’occupe de risques majeurs ont-elles été suivis chez nous? Il faudra enfin interroger notre capacité opérationnelle, “qui a été fortement affaiblie suite à la réforme de la protection civile.”
Interrogé sur les velléités de la NVA d’avancer vers une 7e réforme de l’Etat sans passer par la Constitution, Olivier Maingain s’insurge : “Cela fait prendre conscience de la véritable nature de la NVA, un parti nationaliste d’extrême-droite.”, a-t-il dit. “Si nous étions dans un pays comme la Hongrie ou la Pologne, on crierait au scandale! Ici, c’est normal, parce qu’il faut satisfaire aux fantasmes de ces nationalistes.”
S.R.