Une ancienne tombe découverte à Saint-Josse : “C’est la première fois qu’on a une trace de ce cimetière”

Ancienne tombe Saint-Josse - Emir Kir Twitter

Des ossements avaient été découverts lors de travaux menés par Vivaqua ce lundi : il s’agit d’un squelette issu d’une ancienne tombe, aux abords de l’ancienne chapelle de Saint-Josse.

Ce lundi, le chantier du gestionnaire bruxellois de l’eau, Vivaqua, mené au pied de l’église de Saint-Josse a été interrompu suite à la découverte d’ossements. Le parquet de Bruxelles a lancé une enquête pour déterminer l’origine de ces ossements, mais selon les premières informations confirmées par le service régional Urban.brussels, ces ossements sont bien issus d’une ancienne tombe, située dans le cimetière de l’ancienne chapelle de Saint-Josse.

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Les premières traces de cette chapelle et de son cimetière datent du XIVe siècle, et selon les premiers éléments du département Patrimoine archéologique d’Urban.brussels, les ossements pourraient dater du XVIIIe siècle. Des analyses doivent encore être réalisées auprès d’une anthropologue.

“C’est la première fois que nous avons une trace physique de ce cimetière”, explique Ann Degraeve, responsable du département Patrimoine archéologique d’Urban.brussels. Cette découverte va nous permettre d’appréhender en superficie l’étendue de cet ancien cimetière. Il faut savoir qu’à la fin du XVIIe siècle, par mesures sanitaires, on a commencé à évacuer les cimetières en ville pour les installer hors des murs de la cité. Et quand des ossements sont découverts, surtout à une haute profondeur comme celle-ci, ce sont souvent ceux qui ont été enterré le plus récemment. Ensuite, le cimetière disparaît au fil des nouvelles constructions et des siècles”.

Le chantier de Vivaqua va reprendre ce mercredi, avec un accompagnement des équipes d’Urban.brussels. “En cas de nouvelle découverte, nous allons enregistrer chaque ossement, les traiter et les faire étudier par une anthropologue, pour ensuite les protéger dans nos bureaux”, confie Ann Degraeve.

Tous les chantiers réalisés en Région bruxelloise ne sont pas suivis par le département archéologique d’Urban.brussels, mais les équipes restent attentives aux travaux prévus sur l’ensemble du territoire. “En cas de projet important, sur des zones déjà connues pour des précédentes découvertes archéologiques, nous demandons une clause archéologique préalable pour faire des fouilles en préambule du chantier. Mais cela n’exclut pas des découvertes par des impétrants, qui parfois creusent plus profond, et trouvent des ossements ou d’autres objets remarquables”, conclut Ann Degraeve.

Gr.I. – Photo : Twitter/Emir Kir