Ixelles : le réaménagement de la place du Châtelain fait grincer des dents chez les riverains
Plusieurs riverains réunis au sein de l’ASBL Châtelain Village s’interroge sur la disparition de près de 120 places de stationnement suite au réaménagement présenté par la commune d’Ixelles, le 6 mai dernier.
La commune d’Ixelles a présenté un projet de réaménagement complet de la place du Châtelain. L’espace de 150 mètres sur 40, principalement occupé par des véhicules de stationnement, devrait laisser place à terme à un espace plus vert et mieux adapté à la mobilité douce. Des premiers travaux sont prévus dans les prochains mois, pour une durée de deux à trois ans.
► Revoir notre reportage du 6 mai 2022 | La place du Châtelain à Ixelles va être réaménagée pour devenir “plus verte” (vidéo)
Des inquiétudes pointaient déjà auprès des commerçants, en raison de la diminution de l’espace de stationnement. Et cette semaine, ce sont des riverains du quartier, réunis au sein de l’ASBL Châtelain Village, qui montent au créneau pour s’interroger sur l’avant-projet de la commune. Dans La Capitale, Alain Sagne, administrateur de l’association, s’indigne notamment de la suppression annoncée de près de 120 places de stationnement et du déménagement du marché hebdomadaire dans les rues adjacentes de la place.
Salvatore La Monica, de l’ASBL Châtelain Village, demande au micro de BX1 une concertation entre les riverains, les commerçants et la commune. Une concertation que l’échevin des Travaux publics Yannick Piquet (PS) approuve.
Que deviendront le stationnement et le marché ?
Dans + d’Actu, Salvatore La Monica et Yannick Piquet étaient présents pour débattre plus longuement de ce dossier de réaménagement. Face à Fabrice Grosfilley, l’échevin ixellois confirme que des enquêtes ont été menées notamment lors de la crise sanitaire avec plus de 1 900 réponses. Ces enquêtes ont mené à un concours d’architecture puis à l’avant-projet voté par la commune. “D’autres étapes de discussions viendront encore”, rappelle-t-il.
Salvatore La Monica se dit principalement inquiet de la disparition des places de stationnement et de la disparition du marché à moyen terme : “Le marché sera séparé en plusieurs morceaux dans les rues adjacentes. Mais un marché doit être central pour survivre”. “On peut se poser la question : est-ce que c’est le rôle d’une telle place publique de devoir assumer le parking de tout un quartier ? Il y a des pistes de négociation avec des opérateurs privés qui disposent de parkings”, répond l’échevin ixellois, qui prend les exemples d’autres places qui ont changé d’un parking à une place piétonne, comme la place Flagey ou la place Fernand Cocq.
Concernant le marché, “une partie sera sur un côté de la place, une autre sur le centre de place et une dernière partie sera sur la rue de l’Aqueduc”, explique Yannick Piquet. “Mais il y aura bien une continuité”.
■ Reportage de Samia Er-Rami, Nicolas Scheenaerts et Corinne Debeul.