Drogue à Bruxelles : le bourgmestre d’Ixelles demande une task force contre les bandes urbaines

Christos Doulkeridis, bourgmestre d’Ixelles, demande de Task force contre les bandes urbaines. Une aide pour gérer les trafics de drogue qui opèrent dans sa commune. Le phénomène n’est pas neuf mais il s’intensifie, la semaine dernière encore, une fusillade de l’avenue de la Toison d’Or faisait 5 blessés. On compte déjà 41 fusillades entre janvier et octobre 2023 à Bruxelles.

Rien que dans le quartier Matonge d’Ixelles, des coups de feu entre bandes rivales avaient déjà été tirés fin septembre, un passant avait été blessé par balle. Même chose début novembre et puis un mois plus tard sur l’avenue commerçante de la toison d’or mercredi dernier où La police a conclu à un règlement de compte lié au milieu de la drogue

L’enquête Sky ECC de 2021 avait réussi à déchiffrer des millions de messages cryptés provenant de trafiquants de drogue. Depuis, la guerre de territoire dans le quartier est devenue de plus en plus visible.

A court terme, le bourgmestre a pris des mesures pour renforcer la sécurité dans la commune. Une antenne policière éphémère a été installée dans les galeries de la Toison d’Or et la présence policière a été renforcée dans les rues.

Mais pour le long terme, Christos Doulkeridis préconise la création d’une task force. Elle est chargée de s’attaquer spécifiquement au problème des gangs urbains. “Elle vise à améliorer notre expertiste. Tout le monde est de bonne volonté. On doit avoir ue approché liée à la sécurité, à la santé et à la prise en charge des personnes atteintes d’addiciton. Il faut un travail entre les communes, les Régions et le féral.

Aujourd’hui, les problèmes de drogue dans le pays ne se limitent pas uniquement au port d’Anvers. Le problème devient national. Les laboratoires de drogues synthétiques par exemple se trouvent un peu partout dans le pays dont Bruxelles.  Preuve en est, le commissariat national aux drogues a été créé il y a 10 mois.

Pour renforcer encore cette lutte, la commissaire nationale aux drogues Ine Van Wymersch a plusieurs idées. Selon elle, il faudrait une sérieuse réflexion sur la manière d’échanger les informations notamment en obligeant de justifier certaines richesses inexpliquées sous peine d’interpellation.

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La commissaire nationale aux drogues veut suivre l’exemple portugais. Depuis une vingtaine d’années, la politique est de toujours poursuivre les trafiquants mais on considère que les consommateurs sont avant tout des patients qu’on ne poursuit pas mais à qui on propose un suivi thérapeutique avec notamment des salles de consommation  moindre risque.

Interview de Christos Doulkeridis, bourgmestre d’Ixelles, par Anaïs Corbin