Face au prix de l’énergie, la piscine de Ganshoren fait des travaux : “On investit pour dépenser moins”

Le gouvernement bruxellois a bien décidé de faire des économies d’énergie dans les bâtiments publics, mais quand il s’agit de piscine, cela devient plus compliqué. Au Nereus à Ganshoren, on tente tout de même de faire baisser les coûts.

Il n’y a pas de plongeons possibles ce vendredi, dans la piscine Nereus de Ganshoren. Les ouvriers s’affairent à la rénovation du système de chauffage, dans les douches. C’est l’un des ouvrages destinés à faire des économies : “On a réalisé quelques travaux avant la rentrée des écoles, notamment au point de vue des luminaires dans la piscine. On est passés aux lampes LED. C’est une économie d’énergie évidemment, mais c’est aussi un meilleur éclairage. Restrictions budgétaires obligent : on investit pour dépenser moins“, nous explique le directeur du Nereus, Maxime Villani.

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Rénovée en 2014, cette piscine communale peut compter sur des panneaux photovoltaïques, mais le poste le plus énergivore reste la chaudière au gaz : “Avant la crise, on tournait autour de 70 ou 75.000€ par an. Les prix vont augmenter, même si les communes absorbent ça un peu différemment, il y aura un surcoût“, justifie l’échevin des travaux publics de Ganshoren, Quentin Paelinck.

Pour éviter les déperditions de chaleurs, l’équipement des vestiaires de portes automatiques est envisagé. En revanche, baisser la température de la piscine, comme le recommande la région, c’est plus délicat : “Pour les bâtiments publics, c’est assez simple. On a déjà réfléchi à la question. Mais pour les piscines ou bien les crèches, on va devoir peser le pour et le contre” admet l’échevin.

L’enjeu reste le confort des nageurs, car il s’agit de ne pas les décourager : “Si d’un côté, on gagne de l’argent en énergie, mais qu’on en perd en nombre d’entrées… on n’est pas forcément gagnants“, rappelle Maxime Villani, qui espère trouver un compromis.

Il n’est pas question de toucher au prix d’entrée, seul ceux des couloirs pour les clubs sont indexés.

■Reportage de Marie-Noëlle Dinant, Frédéric de Henau et Corinne De Beul