Forest: un autre enseignant soupçonné pour faits de mœurs

Le bourgmestre de la commune de Forest, Marc-Jean Ghyssels (PS), a confirmé dimanche sur le plateau de RTL qu’une personne qui travaille au sein du réseau scolaire communal était actuellement suspendue à la suite d’une plainte pour faits de mœurs. Il s’agit d’un professeur de gymnastique déjà inquiété en 2011. La commune, qui a porté plainte, envisage de se porter partie civile.

Marc-Jean Ghyssels a été interpellé dimanche par un parent d’élèves sur le plateau de “C’est pas tous les jours dimanche”, sur RTL, concernant des rumeurs de faits mœurs en 2016 et 2017 dont un employé communal œuvrant dans les écoles de Forest serait l’auteur. “Il y a actuellement quelqu’un qui est suspendu à titre purement conservatoire. Il y a une plainte qui a été déposée”, a répondu le bourgmestre de Forest. Cette personne travaille pour une ASBL privée, chargée notamment de dispenser des cours de sport pour des écoles du réseau communal. C’est ce que rapporte lundi La Capitale et que le bourgmestre forestois nous a confirmé entre-temps.

Cet employé communal avait par ailleurs fait l’objet de deux plaintes en 2011 suite à des soupçons d’attouchements sur mineurs, là où il était alors professeur de gymnastique. Par deux fois, le dossier a été classé sans suite par le parquet de Bruxelles. “Il y a eu un nouveau fait en 2016. On parle ici d’un comportement inapproprié, pas de pédophilie. En raison d’une autre plainte en novembre 2017, nous l’avons suspendu et avons signalé l’affaire au parquet. On envisage désormais de se porter partie civile. Je précise que les faits reprochés ne se passent pas durant les cours, mais en parascolaire.”, explique Marc-Jean Ghyssels.

Un contexte tendu en raison de soupçons d’abus sexuels à l’école des Sept Bonniers

L’annonce des soupçons sur une deuxième personne intervient dans un contexte tendu, en raison de soupçons d’abus sexuels lors des classes vertes d’enfants de maternelle de l’école des Sept Bonniers. Début février, les parents d’élèves avaient appris qu’une fillette aurait été victime d’attouchements sexuels lors d’un séjour en classes vertes. Bien qu’avertie des soupçons, la commune avait maintenu à l’époque le voyage d’un autre groupe, la semaine suivante. Les parents n’avaient pas été informés de l’affaire. Rapidement, la nouvelle avait provoqué leur indignation.

La commune a rendu public ce vendredi le rapport des auditions réalisées dans le cadre de l’enquête administrative dans ce dossier. Selon cette enquête, les faits relatés seraient “peu crédibles“. “Ceci ressort, tout d’abord, du contenu des faits tels que décrits par les parents“, lit-on entre autres dans le rapport. “Aucun document médical n’a été produit afin d’étayer les soupçons des parents“.

J. N.

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26 mars 2018 - 10h17
Modifié le 26 mars 2018 - 11h35