Sit-in à Bruxelles pour réclamer un refinancement de l’enseignement supérieur
Parmi les personnes mobilisées figuraient des étudiants, des enseignants mais aussi de simples citoyens. Des affiches portant des messages comme “professeurs à vendre” ont été arborées par les manifestants. Une grande bâche mettait de plus en évidence le slogan “Enseignement supérieur en liquidation, écoles en résistance!“.
L’action n’étant pas autorisée, la police a convenu de tolérer le rassemblement jusqu’à 16H00 et a demandé les cartes d’identité des personnes souhaitant rester sur place. Une partie du groupe a préféré quitter le lieu de la mobilisation. Il n’y a pas eu d’arrestation. Ce sit-in a été réalisé à l’appel du mouvement M.A.R.E.E.S (Mouvement d’Action et de Résistance pour l’Evolution de l’Enseignement Supérieur), avec le soutien de la FEF (Fédération des Étudiants francophones). La première action de ce collectif a consisté à envoyer massivement, à compter du 1er mai, des mails reprenant ses revendications aux parlementaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt a proposé de rencontrer une délégation ce jeudi.
Le mouvement est parti de la haute école IESSID, qui forme des bibliothécaires-documentalistes et des assistants sociaux, mais il s’est étendu à d’autres écoles. “On parle de refinancement de l’enseignement supérieur, mais en fait il faut financer tout court car l’enveloppe est fermée depuis 1995 alors qu’il y a de plus en plus d’étudiants chaque année“, défend un enseignant de l’IESSID. “Les écoles entrent en concurrence, ce qui a pour conséquence une marchandisation de l’enseignement, une précarisation de l’emploi pour les enseignants et un risque de sélection pour les étudiants. L’enseignement supérieur est bradé.”
Belga
►Images et Interview (Nicolas Franchomme)